Croatie : face à la hausse des prix, des associations appellent aux boycott des magasins, les ventes s'effondrent de 40% dans la journée information fournie par Boursorama avec Media Services 24/01/2025 à 17:22
L'opposition, les syndicats, quelques ministres et plusieurs personnalités avaient appelé à soutenir le mouvement.
Face à une inflation galopante dans le pays, des associations de consommateurs en Croatie ont appelé à boycotter les magasins vendredi 24 janvier. Un mouvement largement suivi, à en croire les chiffres de l'administration fiscale, qui a noté une chute de 40% des ventes à la mi-journée.
"Les commerçants n'imaginaient pas une telle révolte" , s'est félicité dans les médias Josip Kelemen, de l'association de consommateurs Halo inspektore, à l'initiative du boycott. L'opposition, les syndicats, quelques ministres et plusieurs personnalités avaient aussi appelé à soutenir le mouvement.
A 10h GMT (11h locales), les commerçants du pays avaient émis 40% de factures en moins qu'à la même heure vendredi dernier, a précisé l'administration fiscale dans un communiqué. A Zagreb, seule une poignée de clients faisaient leurs courses dans le principal supermarché de la capitale, d'habitude bondé à cette heure-ci, a constaté l' AFP .
Faible impact pour les commerçants
"Les commerçants ne vont pas souffrir financièrement, mais c'est un message important, symbolique. La hausse anormale des prix doit cesser ", estime Danko Horvat, barman à Zagreb qui a décidé de faire la grève des achats. Les organisateurs accusent les commerçants d'être les principaux responsables de l'inflation, qui a atteint 4,5% en décembre contre 2,4% en moyenne dans la zone euro.
Mais plusieurs économistes préviennent que l'impact de cette initiative sera faible, et affirment que la hausse des prix n'est de toutes les façons pas le facteur principal d'inflation.
La Croatie, qui a rejoint la zone euro en 2023, doit gérer un secteur public pléthorique, l'une des TVA les plus élevées de l'Union européenne (25%), un vieillissement et une baisse de sa population, passée de 4,5 à 3,8 millions en 25 ans, expliquent-ils.
Le salaire moyen en novembre y était de 1.366 euros.