Corée du Nord : Kim Jong Un appelle à "l'expansion rapide" des capacités nucléaires du pays face aux exercices Etats-Unis/Corée du sud
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/08/2025 à 14:36

Ces nouvelles déclarations interviennent en réponse à l'exercice militaire Ulchi Freedom Shield (UFS25), mené de concert entre les forces de Washington et Séoul dans le cadre du Traité de défense mutuelle signé entre les deux pays en 1953.

Kim Jong Un, à Pyongyang, en juin 2024 ( POOL / VLADIMIR SMIRNOV )

Face aux manoeuvres militaires conjointes USA-Corée du Sud, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a appelé à l'"expansion rapide" des capacités nucléaires de son pays, s'en prenant à des exercices témoignant selon lui la volonté de "déclencher une guerre".

"Les liens militaires USA-Corée du Sud croissants et leur démonstration de force sont la manifestation la plus évidente de leur volonté de déclencher une guerre", a estimé Kim Jong Un, cité mardi 19 août par l'agence de presse officielle de Pyongyang, KCNA. "La situation actuelle requiert que nous opérions un changement radical et rapide de la théorie et de la pratique militaires existantes ainsi qu'une expansion rapide de la nucléarisation" , a ajouté le leader de la Corée du Nord, qui possède l'arme atomique.

"High-tech nucléaire"

Ses déclarations datent de lundi et de sa visite sur le destroyer de fabrication nationale Choe Hyon, où il s'est dit satisfait que le développement du navire, pour en faire un bâtiment "high-tech avec de l'armement nucléaire", progresse "comme prévu". De son côté, la Corée du Sud et son allié américain ont lancé lundi leurs exercices conjoints annuels, visant à améliorer leur coopération en cas de conflit avec le Nord. Ces manoeuvres doivent durer 11 jours et incluent "plusieurs entraînements de grande envergure à munitions réelles", a expliqué l'armée américaine, assurant qu'elles avaient une "vocation défensive".

Le président sud-coréen Lee Jae-myung (centre-gauche), élu début juin, a promis vendredi de "respecter" le système politique nord-coréen et de construire une "confiance militaire" bilatérale. Mais en face, Pyongyang dit n'avoir aucun intérêt à apaiser les tensions avec Séoul. M. Lee souhaite un dialogue sans condition préalable, tranchant avec son prédécesseur conservateur qui maintenait une ligne dure.

La Corée du Sud a par ailleurs retiré début août les haut-parleurs qui diffusaient de la K-pop et des bulletins d'information à la frontière, l'armée affirmant par la suite que le Nord était en train de faire de même. Cependant, l'influente soeur de Kim Jong Un, Kim Yo Jong, a démenti.