Comment redynamiser les centres-villes? Les premières mesures de Bercy pour les commerces de proximité
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/11/2025 à 10:59

L'arsenal de mesures va de fiscalités avantageuses à la formation de "managers de commerce", a indiqué le ministère de l'Economie.

Un local commercial vacant à Decazeville, en janvier 2022 (illustration) ( AFP / VALENTINE CHAPUIS )

En pleine polémique Shein, le ministre des PME et du Commerce Serge Papin a dévoilé vendredi de premières mesures visant à redynamiser les commerces des centres-villes, fragilisés notamment par la montée inexorable du e-commerce.

Ces neuf mesures, peu détaillées à ce stade, s'appuient sur des préconisations d'un rapport remis mercredi aux ministres du Commerce et de la Ville, et sont "structurantes" a assuré sur RMC/BFM M. Papin, qui doit ensuite se rendre à Saint-Quentin (Aisne).

Elles comprennent la formation des commerçants à l'intelligence artificielle (IA) , le déploiement dans les communes demandeuses de "managers de commerce" supplémentaires, présentés comme des "experts" chargés de favoriser l'installation de commerces, ou un renforcement des aides à la création d'entreprises dans des territoires fragiles.

La Banque des Territoires s'est engagée à financer plusieurs de ces mesures, selon un dossier de presse diffusé par Bercy.

Application espérée dès 2026

Elle propose notamment "100 millions d'euros" pour soutenir des "foncières de redynamisation commerciale", destinées à réhabiliter des locaux commerciaux inutilisés ou insalubres, et "20 millions d'euros" pour la formation des managers de commerce, selon le même document.

Une autre mesure prévoit de donner plus de marge de manœuvre aux maires sur la fiscalité sur les locaux commerciaux vacants. Ces mesures "peuvent être mises en place de manière rapide", dès le projet de loi de finances de 2026", selon le cabinet de Serge Papin.

Elles se basent sur un rapport rendu mardi détaillant trente pistes pour soutenir le commerce de proximité dans les zones urbaines, co-signé par la maire LR de Saint-Quentin (Aisne) Frédérique Macarez, le directeur de la Banque des territoires Antoine Saintoyant et le PDG de Coopérative U Dominique Schelcher.

L'instauration d'une taxe dissuasive de 2 euros par article importé acheté en ligne, qui était proposée, a été inclue dans la proposition de loi de Finances 2026, pas encore votée. Parmi les autres mesures qui n'ont à ce stade pas été reprises par le gouvernement figure une taxe sur les grands entrepôts, visant les plateformes de e-commerce. Elle a été estimée trop complexe à mettre en place juridiquement car elle nécessiterait de différencier les entrepôts pour ne pas cibler ceux utilisés par les commerçants de proximité, selon l'entourage de M. Papin.