Cold case: un appel à témoins 24 ans après le meurtre d'une jeune femme à Nice
information fournie par AFP 14/10/2025 à 16:28

Le pôle des crimes sériels ou non-élucidés (PCSNE) de Nanterre, le 7 mars 2024 dans les Hauts-de-Seine ( AFP / Geoffroy VAN DER HASSELT )

Un unique coup de couteau dans la poitrine et 24 ans de mystère: le pôle cold cases du tribunal de Nanterre a lancé mardi un appel à témoins pour obtenir des informations sur le meurtre d'Ariane Guillot, 25 ans, en 2001 à Nice.

Le dispositif "est destiné à recueillir toute information permettant de favoriser l'élucidation de ce crime", détaille le procureur de la République de Nanterre Yves Badorc dans un communiqué.

Ce texte accompagne une nouvelle vidéo "En quête d'indices", le cinquième appel à témoins du pôle qui reprend les codes des émissions dédiées aux faits divers.

Il s'agit cette fois-ci du meurtre d'Ariane Guillot, jeune enseignante de 25 ans, poignardée à Nice en fin d'après-midi le 18 avril 2001 alors qu'elle se promenait dans le parc de la colline du Château qui surplombe la ville.

Parisienne, elle était descendue pour les vacances sur la Côte d'Azur pour garder son neveu.

Très vite, les enquêteurs écartent "a priori (la) piste crapuleuse" car son portefeuille complet est retrouvé sur place, détaille le parquet du pôle des crimes sériels ou non-élucidés (PCSNE) de Nanterre à l'AFP.

"Des analyses génétiques ont été réalisées mais ne donnent rien de probant à ce moment-là", détaille le ministère public, à l'époque où l'utilisation de l'ADN "débute".

Après deux non-lieux en 2006 puis en décembre 2009, l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), service d'enquête qui travaille avec le pôle, proposera ce dossier parmi de nombreux autres cold cases.

Le 18 juillet 2022, le parquet de Nanterre ouvre une enquête préliminaire.

"Le dossier Ariane Guillot est particulier parce qu'au niveau national, il n'est pas connu, mais au niveau niçois, il a marqué", explique à l'AFP le patron de l'OCRVP, Franck Dannerolle, pour qui "c'est le moment" de faire cet appel à témoins après l'exploration de "différentes pistes d'investigation".

"Avec un dispositif national, on peut arriver à récupérer un témoignage de quelqu'un qui a vécu à Nice à l'époque, ou qui était en tourisme à Nice à l'époque", souligne-t-il.

La réouverture de l'enquête a également permis de mener de nouvelles analyses génétiques, des examens techniques de la plaie, des examens en morphoanalyse des traces de sang retrouvées sur la scène de crime et le recours à des psychocriminologues de l'OCRVP.

En 2024, révèle le parquet, une personne a été placée en garde à vue, mais elle sera mise hors de cause.

"L'important, c'est de maintenir en vie ces dossiers-là et de leur donner un maximum de chances de résolution", conclut Franck Dannerolle.

Les témoignages récoltés seront traités par les agents de l'OCRVP et par ceux de la police judiciaire de Nice, co-saisis dans cette enquête et à l'origine des premières investigations.