Climat : la décision de la CIJ "réaffirme la nécessité d'une action collective et ambitieuse", souligne l'UE
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/07/2025 à 15:17

La Cour internationale de justice (CIJ). ( AFP / NICK GAMMON )

Selon la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), les Etats qui violent leurs obligations climatiques pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés.

"L'immensité du défi" climatique est ainsi "confirmée". Ce jeudi 24 juillet, l'Union européenne a souligné "l'importance" de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), après l'avis rendu la veille par la plus haute juridiction de l'ONU sur les obligations environnementales des Etats.

Les Etats qui violent leurs obligations climatiques commettent un acte "illicite" et pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés, a conclu mercredi la CIJ. Cette décision "est importante. Elle ne fait que confirmer l'immensité du défi auquel nous sommes confrontés et l'importance de l'action climatique et de l'Accord de Paris, et elle réaffirme également la nécessité d'une action collective et ambitieuse", a réagi une porte-parole de la Commission européenne, Anna-Kaisa Itkonen, ce jeudi devant la presse.

Un avis salué par les défenseurs du climat

"Nos services examinent actuellement les détails" de ce que cet avis "implique précisément", a-t-elle ajouté, alors que l'Union européenne, loin derrière la Chine, est le quatrième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, après les Etats-Unis et l'Inde.

Les défenseurs du climat ont salué l'avis consultatif rendu mercredi par la juridiction internationale de La Haye. Les législateurs, avocats et juges du monde entier peuvent désormais s'en saisir pour changer les lois ou attaquer en justice les Etats pour leur inaction. Les Etats européens doivent se prononcer dans les semaines qui viennent sur la proposition de la Commission de baisser de 90% les émissions de gaz à effet de serre de l'UE en 2040 par rapport à 1990. Bruxelles a ajouté des "flexibilités" dans son mode de calcul, pour tenter de rallier les pays les plus réticents.