Cigarettes électroniques : les liquides devraient bénéficier d'une fiscalité "minorée" et les vendeurs être mieux encadrés
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/10/2025 à 17:17

Les buralistes demandent que les vendeurs de vape et de CBD soient soumis aux mêmes règles qu'eux pour s'installer, et que les e-liquides soient taxés.

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / MICHAEL M. SANTIAGO )

Le budget 2026 devrait contenir des textes visant à encadrer le CBD et les produits de la vape sur le modèle du tabac, même si "nul ne peut dire quel en sera le contenu" final, a indiqué vendredi 10 octobre le directeur général des douanes.

Invité au congrès annuel de la Confédération des buralistes, le patron des douanes Florian Colas représentait l'administration de tutelle des buralistes en l'absence de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, démissionnaire. Après la démission surprise de Sébastien Lecornu, le président de la République Emmanuel Macron a promis de nommer un Premier ministre d'ici vendredi soir, qui pourrait présenter lundi les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en conseil des ministres et à l'Assemblée nationale.

Pas de "fiscalité punitive"

Les buralistes demandent à ce que les vendeurs de vape et de CBD soient soumis aux mêmes règles "de formation et d'emplacement" que les débitants de tabac , ce qui selon le président sortant de l'organisation professionnelle des buralistes, Philippe Coy, fait partie des engagements d'Amélie de Montchalin, avec qui il a "longuement échangé" jeudi.

Elle lui a également assuré que dans les dernières versions du projet de budget figurait la proposition d'une fiscalité "minorée" de 0,03 euro par millilitre sur les produits de la vape et non "une fiscalité punitive" de 0,15 euro/ml, "ce qui reste complètement absorbable pour cet univers". Actuellement ces produits ne sont soumis à aucune taxe spécifique.

Les e-liquides ont échappé à une première taxation l'an dernier, le Sénat écartant une proposition de taxe de 0,15 euro par millilitre, jugée non viable par le secteur.

Les buralistes, dont une partie vendent aussi des produits de vape, estiment que les hausses de taxation alimentent le commerce parallèle, un de leur cheval de bataille de ces dernières années.