Chikungunya: la hausse des cas autochtones ralentit dans l'Hexagone information fournie par AFP 15/10/2025 à 15:36
L'augmentation des cas autochtones de chikungunya se poursuit dans l'Hexagone, dans une année 2025 déjà record en la matière, mais son rythme ralentit, selon de nouvelles données publiées mercredi par Santé publique France (SpF).
Au 13 octobre, 729 cas autochtones de chikungunya répartis en 78 foyers, auxquels s'ajoutent 13 cas isolés, ont résulté de contaminations dans l'Hexagone depuis début mai, contre 695 cas dans 75 foyers et 13 cas isolés la semaine précédente, indique l'agence nationale de santé publique dans son bilan hebdomadaire.
Si plusieurs épisodes sont désormais clos, l'été 2025 est d'une ampleur inédite en métropole pour les contaminations par ce virus, transmis d'un humain à l'autre via des piqûres de moustiques tigres et provoquant des fièvres et douleurs articulaires. Plusieurs foyers totalisent ainsi plus de 70 cas: Fréjus (Var), Antibes (Alpes-Maritimes) et Bergerac (Dordogne).
Cette année, une forte épidémie à La Réunion et dans la zone de l'océan Indien a joué sur l'arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations hexagonales. Plus généralement, le réchauffement climatique favorise l'implantation du moustique tigre dans des régions d'où il était absent voici quelques décennies.
Pour la dengue, également transmise par le moustique tigre, il n'y a pas eu de nouveau cas autochtone identifié au 13 octobre. Depuis début mai, la France a comptabilisé 28 cas autochtones, loin du record de toute l'année 2024 (66 cas).
Egalement sous surveillance renforcée: la fièvre West Nile ou du Nil occidental, transmise par le moustique Culex via un oiseau infecté, compte un nombre croissant de cas autochtones, avec 48 cas identifiés au 13 octobre. L'un de ces cas, celui d'un homme de plus de 80 ans et présentant des comorbidités, est décédé l'été dernier.
Des cas autochtones de fièvre West Nile ont déjà été signalés dans l'Hexagone les années précédentes, une quarantaine en 2024, mais jamais autant hors de la zone historique de transmission sur l'arc méditerranéen, une évolution observée dans toute l'Europe.