Chants racistes et fascistes : le LOSC face à ses démons
information fournie par So Foot 11/11/2025 à 22:40

Chants racistes et fascistes : le LOSC face à ses démons

Lors des deux dernières rencontres de Lille, certains supporters du club nordiste se sont fait remarquer pour des comportements violents et des chants racistes et fascistes. Un supporter lillois, présent à Belgrade, témoigne de ce mal qui gangrène les tribunes des Dogues.

La honte. Voici le sentiment que beaucoup de supporters du LOSC ont dû ressentir après les deux derniers matchs de leur équipe de cœur. Et ce n’est pas pour les deux revers consécutifs, mais bien pour les comportements de certains de leurs membres dans les parcages visiteurs. Tout commence le jeudi 6 novembre dernier avec des premiers débordements à Belgrade. Supporter des Dogues depuis plus de 25 ans, Paul* était enthousiaste à l’idée de découvrir un nouveau pays, ici la Serbie, tout en supportant son équipe. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que son périple ne devienne le pire déplacement de sa vie.

De Belgrade à Strasbourg, la même honte

« Au départ, j’étais plus inquiet par les supporters adverses que par nos propres supporters, assure le trentenaire, mordu du LOSC. Mais dès que l’on a pris le bus pour aller au stade, il y a des chants à la gloire de Vichy : “Notre capitale n’est pas Paris mais restera Vichy” ; et aux abords du stade, des saluts de Kühnen (une alternative au salut nazi, NDLR). Ensuite, lors de la rencontre, rebelote au début de la seconde mi-temps avec un des membres des DVE qui a lâché sans mégaphone : “ Si tu chantes pour le LOSC, tu chantes pour le Reich. ” » L’homme, qui a participé à plus d’une cinquantaine de déplacements (dont une dizaine en Europe), avoue n’avoir jamais vécu d’événements aussi graves. Forcément, c’est lors des matchs les plus confidentiels – comme ce fut le cas lors de cette 4 e journée de Ligue Europa – que les membres problématiques sont les plus visibles. L’expérience a été angoissante pour Paul : « Je n’arrêtais pas d’aller faire des allers-retours dans la tribune. Je ne me sentais pas à ma place, alors que c’est eux qui devraient avoir ce sentiment. J’étais venu pour encourager mon club, chanter pour les joueurs, pas pour me réfugier en haut de la tribune. J’étais présent sans vraiment être là. Je ne me souviens même plus de l’entrée en jeu d’Olivier Giroud. »

* nom d’emrpunt.



Tous propos recueillis par TM.

Par Thomas Morlec pour SOFOOT.com

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