Carburant : TotalEnergies envisage de nouvelles ristournes "si le litre de gazole dépasse deux euros", annonce son PDG information fournie par Boursorama avec Media Services 08/02/2023 à 11:17
Le patron écarte tout risque de pénurie de gazole, malgré l'embargo sur les produits pétroliers raffinés russes.
Au moment où le groupe annonce les plus gros bénéfices de son histoire, le PDG de TotalEnergies , Patrick Pouyanné, a annoncé mercredi 8 février que l'entreprise pétrolière française pourrait offrir de nouvelles ristournes sur le carburant "si le litre de gazole dépasse deux euros".
"Si le litre de gazole dépasse deux euros, TotalEnergies pourrait mener de nouvelles actions ciblées de rabais à la pompe", a expliqué le patron dans une interview au Parisien.
"C'est un seuil psychologique qui marque les esprits, a reconnu Patrick Pouyanné, interrogé sur le renchérissement du carburant ces dernières semaines. Mais non, je ne vois pas de raison que cela devienne une norme . Si le prix du pétrole est actuellement élevé, autour de 90 dollars, je ne pense pas qu'il restera très longtemps à ce prix-là. Car sous la pression de la mobilité électrique et de la transition énergétique, la consommation de pétrole finira bien par baisser. Et donc les prix avec... Sauf si le gouvernement augmente à nouveau les taxes.
L'État "en profite" pour monter les taxes"
"Souvenez-vous en 2014, le baril était à plus de 100 dollars. Puis il s'est effondré peu après, à 40 ou 50 dollars. Qu'est-ce qu'on fait de nombreux gouvernements, dont la France ? Ils en ont profité pour monter les taxes, a-t-il dénoncé. Ce qu'ils font à chaque fois que le pétrole baisse. C'est relativement indolore sur le moment. Mais dès que les prix du brut remontent, ça fait mal. Aujourd'hui en France, quand le carburant est à deux euros, un euro vient des taxes.
Par ailleurs, Patrick Pouyanné a écarté tout risque de pénuries. "Je peux vous garantir qu'il ne manquera pas de diesel dans nos stations-service car nous sommes en train de mobiliser nos raffineries, par exemple en Arabie saoudite, et nos capacités de négoce international", a-t-il assuré.
Mais les prix pourraient continuer à grimper, notamment à cause de l'embargo sur les produits pétroliers raffinés russes. Le marché a anticipé en partie l'embargo dans le prix actuel. Mais à mon avis, il n'a pas encore répercuté les coûts supplémentaires liés au transport par bateaux. Je surveille de très près le sujet", a promis le patron.