Budget 2026 : le socle commun refuse pour l’instant le vote du volet recettes, dénonçant l’"insincérité" de certaines mesures
information fournie par Boursorama avec Media Services 18/11/2025 à 10:45

Sébastien Lecornu, à l'Assemblée nationale, le 24 octobre 2025 ( AFP / ALAIN JOCARD )

L'entourage du Premier ministre a fait savoir à l' AFP que les députés de l'alliance centre-droite ne voteront en faveur de la partie recettes du projet de budget de l'État, uniquement s'il est soumis à un vote.

Les groupes du socle commun - de Renaissance à LR - " se sont accordés sur le fait qu'en l'état, ils ne pourraient pas voter pour,en raison de l'insincérité de certaines mesures adoptées ", selon cette source, précisant à l' AFP qu'ils avaient été "consultés" par Sébastien Lecornu sur leurs intentions.

L'entourage du Premier ministre n'a pas été plus précis sur le sens du vote de ces groupes qui pourraient donc s'abstenir ou voter contre ce volet recettes, qui est en cours d'examen en première lecture à l'Assemblée nationale.

Ces groupes ont néanmoins "affirmé leur volonté de continuer à travailler à un compromis lors des prochaines étapes de la navette parlementaire ".

49.3 : Lecornu n'exprime "aucun regret" de ne pas l'avoir utilisé

"Le péril qui pèse sur l'économie française, c'est l'absence de budget", avait prévenu lundi Sébastien Lecornu devant des patrons, en insistant pour que le gouvernement "affirme encore plus fortement (ses) convictions", se disant par exemple partisan du pacte Dutreil, qui facilite la transmission d'une entreprise familiale.

Il avait souhaité un compromis sur le budget "avant" fin décembre, " parce que s'il n'y a pas de budget, ce sera un mauvais compromis en gestion de crise plus tard" .

Si le budget ne peut être voté, le chef du gouvernement peut le faire passer par ordonnances, ou bien il peut faire voter une loi spéciale, qui permet de reconduire les crédits de 2025 mais oblige le Parlement à débattre de nouveau en 2026 d'un budget pour l'ensemble de l'année.

Il a dit pourtant n'avoir "aucun regret" d'avoir renoncé au 49.3 , qui a permis de redonner la main au Parlement au risque que les débats s'enlisent, pointant à cet égard du doigt les oppositions.

Sébastien Lecornu avait rappelé mener une "opération de la dernière chance" car à ses yeux comme à ceux du président Macron, une censure équivaudrait à une dissolution de l'Assemblée nationale.