Budget 2026 : le patronat salue un plan jugé "lucide" et axé sur le travail
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/07/2025 à 08:56

Le Medef et la CPME soutiennent les annonces de François Bayrou sur les économies et l’augmentation du temps de travail.

Patrick Martin à Paris, le 5 juin 2025. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Si des voix s'élèvent contre les propositions de François Bayrou , les porte-voix du patronat français ont salué dès mardi 15 juillet les annonces du Premier ministre François Bayrou dans son discours sur les grandes orientations du budget 2026. Notamment sur les choix d'économies et l'accent mis sur le "travailler plus".

Interrogé sur le plateau de LCI, le patron du Medef Patrick Martin a évoqué un plan gouvernemental "lucide", "courageux" et "équilibré", avec des annonces qui s'inscrivent "dans la continuité des alertes qu'avait lancées le Premier ministre, à juste titre, sur l'état des finances publiques".

Le patron de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a dit avoir entendu "des mesures assez courageuses" de la part du gouvernement, citant en premier lieu la limitation de la dépense publique.

Un plan "à la hauteur des enjeux"

"La vision qui est donnée est bonne", a-t-il poursuivi auprès de l'AFP, "mais beaucoup de questions se posent encore", selon lui.

"Le plan d’économies est à la hauteur des enjeux", a commenté l'organisation patronale U2P (entreprises de proximité) dans un communiqué.

L'Association française des entreprises privées (Afep), qui réunit les 117 plus grandes entreprises françaises, a retenu de son côté des annonces "en phase" avec ses priorités.

L'influent lobby patronal a évoqué "la visibilité sur une trajectoire des finances publiques sur plusieurs années" , pour les entreprises, les ménages et les investisseurs, ainsi que l'augmentation de "la quantité de travail pour plus produire en France et ainsi réduire nos dépendances".

François Bayrou a notamment insisté mardi sur l'objectif de baisse graduelle du déficit public avec une cible à 2,8% en 2029.

Pour réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies en 2026, le Premier ministre a proposé par exemple la suppression de "deux jours fériés", citant "comme exemple" le "lundi de Pâques" et "le 8-Mai".

Cette mesure comporte à la fois une "efficacité économique" et "une charge symbolique très forte", a réagi le patron du Medef.

"Le message principal, c'est 'il faut travailler plus' et c'est une évidence", a ajouté Patrick Martin.

Du concret attendu

Le gouvernement "semble enfin comprendre que le redressement passe par une libération de nos entreprises", a commenté de son côté Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des indépendants et des TPE (SDI), dans un communiqué.

"Mais à ce stade, ce ne sont que des intentions. Rien n'est concret", a-t-il déploré.