Budget 2025 : les grossistes appellent à "ne pas casser l'activité économique" en tentant de réduire le déficit public information fournie par Boursorama avec Media Services 20/11/2024 à 17:49
Parmi les points d'inquiétude de la Confédération des grossistes de France (CGF), la question des aides à l'apprentissage, ou encore la diminution des exonérations de cotisations patronales.
Nouvelles critiques contre le budget 2025. La Confédération des grossistes de France (CGF) a appelé à "ne pas casser la machine et l'activité économique" en tentant de réduire le déficit de la France par des taxes ou des réductions d'allégements de charges trop importantes, dans un entretien à l'AFP publié ce mercredi 20 novembre.
"Dans un contexte économique compliqué, et même si on sait bien que le sujet du déficit (public) doit être réglé, il ne faut pas casser toute la dynamique de l'offre ni remettre en cause la compétitivité des entreprises", a plaidé la directrice générale de la CGF, Isabelle Bernet-Denin, évoquant une légère baisse de l'activité du secteur au 2e trimestre 2024 (-1,5%). Parmi les points d'inquiétude de l'organisation patronale, des mesures en discussion dans le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), notamment la question des aides à l'apprentissage ou la diminution des exonérations de cotisations patronales.
"Le régime grossiste a ses spécificité et marche bien"
Isabelle Bernet-Denin s'est en outre inquiétée d'une éventuelle extension aux grossistes des dispositions dites "Egalim", visant à améliorer la rémunération des agriculteurs et pesant sur la grande distribution et ses fournisseurs de l'agro-industrie. "Le régime grossiste a ses spécificité et marche bien, on demande de la stabilité et de la lisibilité", a-t-elle expliqué à l'AFP, assurant que la relation entretenue par les grossistes entre leur amont et leur aval n'avait pas "le prix comme élément le plus important" de la négociation, contrairement aux négociations entre industriels et supermarchés.
En pleine crise agricole en début d'année, le secteur des supermarchés avait appelé à étendre les obligations d'Egalim "aux acteurs de la restauration, ainsi qu'aux grossistes industriels", arguant que leur secteur "représent(ait) moins de la moitié des débouchés des exploitations agricoles françaises". Dans un texte intitulé "Entreprendre en agriculture" présenté au coeur de l'été, l'alliance syndicale majoritaire FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) indiquait également souhaiter "étendre les principes d'Egalim à l'ensemble des débouchés commerciaux, dont certains ne sont pas soumis, ou que partiellement, à leur application".
La CGF rassemble 30 fédérations de grossistes, qui représentent quelque 160.000 entreprises françaises qui approvisionnent au quotidien les pharmacies, les garagistes automobiles en pièces détachées, les chantiers du BTP, ainsi que les bars en boissons et les restaurants en produits bruts ou transformés.