Budget 2025 : la défense ne sera pas concernée par la cure d'austérité, selon le ministre des Armées, Sébastien Lecornu information fournie par Boursorama avec Media Services 10/10/2024 à 12:11
Le budget du ministère des Armées, qui était de 32 milliards d'euros en 2017, à l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, devrait grimper à 69 milliards en 2030.
Les crédits prévus pour le ministère de la Défense ne seront pas amputés dans le cadre des mesures d'austérité que présentera jeudi 10 octobre le Premier ministre conservateur français Michel Barnier, a assuré le ministre des Armées Sébastien Lecornu.
"Michel Barnier a annoncé que la Loi de programmation militaire serait appliquée", avec un budget en hausse fixé pour 2025 à 50,5 milliards d'euros , a déclaré le ministre sur la radio publique France Inter.
Le budget du ministère des Armées, qui était de 32 milliards d'euros en 2017, à l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, devrait grimper à 69 milliards en 2030, à la faveur de deux lois de programmation militaire successives prévoyant une augmentation des crédits de défense, sur fond de guerre en Ukraine.
"Bien employer" l'argent
"Il n'y a rien en trop. Mais de fait, le ministère doit être exemplaire", a estimé Sébastien Lecornu, pour qui "l'acceptabilité politique et sociale de cette augmentation des crédits militaires" est de "maintenir une saine pression" pour que l'argent soit "bien employé".
"Ca veut dire que le ministère doit faire attention à ne pas générer des doublons, à bien regarder les structures de marge des industriels", a-t-il prévenu.
Le nouveau Premier ministre conservateur français Michel Barnier présente jeudi son projet de budget pour 2025 , sous forte pression pour trouver des économies face à une dette "colossale" selon lui, qui inquiète Bruxelles, mais sans disposer d'une majorité au Parlement.
Le gouvernement s'est fixé pour objectif de réduire le déficit de 60 milliards d'euros afin d'éviter que celui-ci ne dépasse les 6% du PIB (produit intérieur brut), une dérive qui vaut à la France de faire l'objet d'une procédure de l'Union européenne pour déficit excessif. La France a vu sa dette gonfler à 112% du PIB en juin, soit le niveau d'endettement le plus élevé de l'Union européenne devant la Grèce et l'Italie. Son taux d'emprunt à dix ans a dépassé fin septembre celui de l'Espagne sur le marché de la dette, une première depuis près de 18 ans.