Borne plaide pour "des compromis" allant "de la droite républicaine au Parti socialiste" information fournie par AFP 09/10/2025 à 09:59
La ministre démissionnaire de l'Education Elisabeth Borne a appelé jeudi sur BFMTV à "trouver des compromis de la droite républicaine au Parti socialiste" pour "sortir de la crise politique" actuelle.
"Notre enjeu aujourd'hui, c'est de sortir d'une crise politique et de trouver un chemin", donc d'"arriver à dialoguer avec les groupes parlementaires", a affirmé Mme Borne. "Ca veut dire aussi arriver à trouver des compromis de la droite républicaine au Parti socialiste", a-t-elle ajouté.
"Quand on parle de dissolution, quand certains appellent à la démission du président de la République, quand il reste quelques jours pour avoir une chance que la France ait un budget début 2026, je pense que chacun doit mettre toute son énergie pour trouver une voie de passage. C'est ce à quoi s'emploie Sébastien Lecornu, ça suppose de trouver des compromis avec la gauche", a développé l'ancienne Première ministre.
Car "on ne peut pas se permettre de rester dans une impasse, de laisser les Français dans une situation d'instabilité pour les prochains mois", a-t-elle estimé.
Mme Borne, qui avait ouvert mardi la porte à une "suspension" de la réforme des retraites qu'elle avait fait adopter aux forceps en 2023 grâce au 49.3, a répété qu'il fallait "examiner les modalités et les conséquences concrètes d'une suspension de la réforme jusqu'au débat qui, de toute façon, interviendra dans le cadre de l'élection présidentielle".
"Je n'ai pas dit qu'il fallait la bazarder", a-t-elle précisé.
Alors que deux anciens Premiers ministres d'Emmanuel Macron, Gabriel Attal et Edouard Philippe, ont pris leurs distances avec lui ces derniers jours, Mme Borne a estimé que "personne ne devrait fragiliser la fonction du président de la République, a fortiori dans la situation internationale qu'on connaît aujourd'hui".
"On a assisté pendant plusieurs semaines à une surenchère où chacun donne l'impression de faire passer ses intérêts partisans et ses intérêts personnels avant l'intérêt du pays", a-t-elle ajouté.