Bastion social: les habits neufs de l'extrême droite radicale
information fournie par Le Point 20/03/2018 à 08:40

« Autonomie ? Identité ? Justice sociale ». Trois mots d'ordre pour le nouveau-né de l'extrême droite française. Ses militants l'appellent « Bastion social », mais le mouvement n'est en fait que la version 2.0 du Groupe union défense (GUD), organisation étudiante d'extrême droite connue pour ses actions violentes.

Au mois de mai 2017, l'appellation « Bastion social » avait déjà été utilisée lorsque le GUD avait réquisitionné un bâtiment à Lyon, pour en faire un centre d'accueil « réservé aux Français de souche ». L'initiative avait suscité l'enthousiasme chez les différents groupuscules identitaires qui fleurissent dans la région lyonnaise. Edelweiss Pays de Savoie, Autour du lac? Tous étaient venus prêter main-forte aux « Gudards » qui occupaient illégalement le bâtiment, et ont finalement été expulsés. Malgré l'échec, l'action avait permis au GUD de découvrir, à travers ces petites organisations, un vivier potentiel de militants convaincus et motivés.

Le 21 novembre 2017, on apprend, dans un communiqué, « la mise en sommeil » du GUD. Quelque temps plus tard, Steven Bissuel, chef de file du mouvement, annonce que l'organisation change de nom pour devenir Bastion social. Peu à peu, la plupart des groupuscules ayant participé à l'action du mois de mai se fondent discrètement dans cette nouvelle organisation. Dans son intervention à la « XIe journée nationale et...