Barry Callebaut voit son bénéfice annuel s'effriter avec la flambée du cacao information fournie par Boursorama avec AFP 05/11/2025 à 08:37
Le groupe suisse Barry Callebaut a fait état mercredi d'une baisse de son bénéfice annuel et de ses volumes de ventes face à la flambée des cours du cacao et chute de la consommation de chocolat.
Pour son exercice 2024/2025 décalé (clos fin août), le fournisseur de cacao et préparations chocolatées a vu son bénéfice net fléchir de 1,3% par rapport à l'exercice précédent, à 188,4 millions de francs suisses (202,6 millions d'euros), a-t-il indiqué dans un communiqué.
Son chiffre d'affaires a progressé de 42,4% à près de 14,8 milliards de francs, une grande partie des contrats prévoyant de répercuter les variations des cours de matières premières à ses clients.
Mais ses volumes de ventes ont chuté de 6,8% à 2,1 millions de tonnes durant cette année marquée par "une volatilité exceptionnelle et sans précédent des marchés du cacao et du chocolat", a souligné le groupe dans le communiqué.
Les cours du cacao se sont envolés deux années de suite, pour toucher un plus haut historique en décembre 2024, à 12.931 dollars la tonne à New York et 10.100 livres sterling la tonne à Londres.
Les cours ont depuis reflué par à-coups tout en restant très volatils en raison de meilleures récoltes mais aussi d'une baisse de la demande, les vagues d'augmentations de prix mises en oeuvre par les chocolatiers ayant coupé l'appétit des consommateurs.
Mardi, la tonne de cacao s'échangeait à 6.467 dollars à New York et 4.759 livres à Londres. Malgré ce repli depuis les sommets de décembre, les cours se maintiennent à des niveaux élevés. La tonne de cacao s'échangeait plutôt autour de 2.500 dollars en 2021 et 2022.
Barry Callebaut fournit du cacao et préparations chocolatées aussi bien aux géants de l'alimentation comme Mondelez, Nestlé et Unilever qu'à des confiseurs, pâtissiers et fabricants de glaces ou de biscuits.
Pour l'exercice 2025/2026, le groupe suisse s'attend à un premier semestre "toujours sous pression", puis table sur une amélioration au second semestre. Il table sur une baisse des volumes "moyenne à un chiffre" des volumes, soit de l'ordre de 5%.