Baisse des recettes de la TVA : Amélie de Montchalin promet de rendre publiques les conclusions d'un rapport administratif information fournie par Boursorama avec Media Services 24/11/2025 à 09:44
Ces baisses de recettes représentent un trou de 5 milliards pour l'État, et même de "10 milliards" au total selon les oppositions.
Baisse de la consommation, fraude, optimisation... Quelles sont les raisons des baisses de recettes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en 2025 par rapport aux prévisions ? La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a assuré, dimanche 23 novembre dans une émission LCI/Le Parisien, que les conclusions d'un rapport administratif seront rendues publiques.
La ministre des Comptes publics avait indiqué, lors d'une audition devant les députés de la commission des Finances de l'Assemblée nationale le 12 novembre, avoir chargé des administrations de Bercy d'une mission pour tenter d'expliquer les écarts entre les prévisions du gouvernement en matière de recettes de TVA et celles effectivement perçues.
Selon les prévisions, ces baisses de recettes représentent un trou de 5 milliards pour l'État, et même de "10 milliards" au total selon les oppositions, considérant tout le périmètre de cet impôt.
Environ 210 milliards -contre 211 milliards en 2024- d'euros de TVA devraient être collectés en 2025, selon les prévisions du projet de loi de finances en discussion au Parlement relayées à la mi-novembre par Les Échos .
Des prévisions "trop optimistes" ?
Plusieurs députés, notamment le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Éric Coquerel, pointaient une prévision "trop optimiste".
Un "rapport me sera remis, il sera rendu public" , a affirmé la ministre dimanche, soulignant vouloir y associer les parlementaires, citant notamment le rapporteur général de la commission des Finances du Sénat, Jean-François Husson. Elle n'a pas précisé quand ce rapport sera partagé.
"Ce qu'il se passe sur la TVA c'est qu'il y a beaucoup d'épargne, donc moins de consommation, on le voit (...) Les petits colis qui arrivent de Chine complètement sous-valorisés engendrent une forte baisse de recettes de TVA, il faut qu'on arrive à le chiffrer", et "il y a toujours la fraude et aussi des gens qui optimisent", a indiqué Amélie de Montchalin.
Pour y remédier, elle a notamment évoqué la "facturation électronique" qui sera obligatoire à compter de septembre 2026 et dont l'un des objectifs est de lutter contre la fraude.