Autonomie, différenciation... Macron "n'a pas de tabous" sur la Corse
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/02/2023 à 12:55

Le président a toutefois répété que la Corse devait rester dans la République.

Emmanuel Macron à l'Elysée le 20 février 2023. ( POOL / Michel Euler )

Emmanuel Macron a assuré vendredi 24 février aux élus corses qu'il n'avait "pas de tabou" ni de "solution prédéterminée" sur l'avenir institutionnel de la Corse, et qu'il était prêt à inscrire d'éventuelles évolutions dans son projet de réforme de la Constitution "après l'été", a rapporté l'Elysée.

Deux lignes rouges

Lors de la reprise des discussions à laquelle il s'est invité au ministère de l'Intérieur à Paris, le chef de l'Etat s'est dit ouvert à toutes les solutions évoquées par les élus, de l'autonomie à la différenciation, réitérant toutefois ses deux "lignes rouges", à savoir le maintien de "la Corse dans la République" et "le refus de créer deux catégories de citoyens", a expliqué un conseiller.

"Le président a été très clair là-dessus, il a dit qu'il n'avait pas d'objectif prédéterminé et les élus qui étaient présents ont parlé à la fois d'autonomie, de décentralisation, d'adaptation, de diversification, de différenciation , tout a été un peu abordé", a-t-il affirmé.

Projet de réforme constitutionnelle

"Le président a dit qu'il n'y avait pas d'objectif préfixé à l'avance, que tout doit être mis sur la table, il ne doit pas y avoir de tabou", a-t-il ajouté.

L'entourage d'Emmanuel Macron, qui a insisté sur la "dimension très forte du symbole" de sa participation suprise à cette réunion, a assuré que cette "annonce importante" avait été "très bien accueillie par les participants".

D'après la présidence, le chef de l'Etat a aussi "rappelé qu'il y avait un destin commun qui était à écrire, à bâtir, à reconstruire avec la Corse" . Il a aussi estimé que chacun devait faire "un pas l'un vers l'autre" car il n'y aura "jamais un chemin idéal" et que "tout le monde ne sera jamais satisfait à 100%".

Selon Emmanuel Macron, le futur institutionnel de l'île "pourrait s'inspirer beaucoup de modèles méditerranéens" en termes de décentralisation ou de différenciation.