Automobile-L'élection présidentielle de la FIA maintenue, Ben Sulayem seul candidat information fournie par Reuters 03/12/2025 à 19:25
Le juge des référés du Tribunal judiciaire de Paris a ordonné mercredi de ne pas suspendre l'élection présidentielle de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), contrairement à ce que réclamait la Suissesse Laura Villars, laissant la voie libre à une réélection de l'Émirati Mohammed Ben Sulayem.
L'élection à la présidence de l'instance, dont le siège est basé à Paris, pourra bien avoir lieu comme prévu le 12 décembre prochain à Tachkent, en Ouzbékistan, avec le président sortant comme seul candidat.
"Nous, juge des référés, disons n'y avoir lieu à référé sur la demande de suspension de l'élection à la présidence de la Fédération internationale de l'automobile", est-il écrit dans l'ordonnance de référé consultée par Reuters.
Laura Villars, âgée de 28 ans, a annoncé sa candidature surprise en septembre, mais elle n'a pas été en mesure de constituer avant la date limite, fixée au 24 octobre, la liste requise de vice-présidents potentiels à partir d'une liste de 29 membres.
Chaque candidat doit nommer une personne issue de toutes les régions de la FIA mais la liste ne comporte qu'une seule Sud-Américaine, Fabiana Ecclestone, qui fait déjà partie de l'équipe de Mohammed Ben Sulayem.
Laura Villars et l'Américain Timothy Mayer, ancien commissaire de la FIA qui avait présenté sa candidature avant de jeter l'éponge pour les mêmes raisons, sont condamnés à payer 7.000 € à la FIA.
"Le juge des référés a retenu que ce litige relevait du fond, en raison de sa complexité, et nous poursuivrons donc ce procès contre la FIA devant les juges du fond. Une première audience est prévue le 16 février 2026", a déclaré Robin Binsard, l'avocat de Laura Villars, à Reuters.
"Le juge n'a validé aucune des positions de la FIA", a réagi Laura Villars dans un communiqué. "Il n'a tranché aucune question de fond et a considéré que les irrégularités soulevées autour de l'élection présidentielle doivent être examinées par les juges du fond, seuls compétents pour apprécier la régularité du processus électoral."
"L'élection du 12 décembre 2025, organisée avec un seul candidat, se tiendra comme prévu. Sa validité, compte tenu des contestations soulevées, pourra être examinée, remise en cause ou annulée par le tribunal", a-t-elle ajouté.
(Rédigé par Vincent Daheron avec la contribution d'Alan Baldwin et Michaela Cabrera, édité par Tangi Salaün)