Procès Jubillar: Cédric "menteur" et "violent" avec son fils, selon sa belle famille information fournie par AFP 30/09/2025 à 13:50
La sœur de Delphine Jubillar a qualifié mardi son beau-frère Cédric de "menteur" et de "violent" physiquement avec son fils, mais pas forcément avec son épouse disparue fin 2020, qu'il est accusé d'avoir tuée.
"La première chose, c'est que c'est un menteur. Je n'ai jamais trop pu lui faire confiance", a déclaré Stéphanie Aussaguel devant la cour d'assises du Tarn, où Cédric Jubillar a réaffirmé son innocence du meurtre de l'infirmière.
Elle l'a jugé aussi "violent dans la manière d'éduquer Louis", son fils aujourd'hui âgé de 11 ans.
Lors d'un repas de famille, alors que Louis avait près de 5 ans et s'était mis à courir, "Cédric lui a donné un coup de pied assez violent", a-t-elle poursuivi, précisant que lorsque Delphine est intervenue, "il lui a dit qu'il fallait l'élever +à la dure+".
Puis, après la mise en examen de son père en juin 2021, lorsque Louis est venu vivre chez elle, Stéphanie Aussaguel a aussi constaté que "quand on lui disait d'aller au coin, de lui-même il se mettait à genoux, les mains sur la tête, et nous disait que chez lui, c'était sur des Lego".
En revanche, elle ne s'est pas souvenue de "violence physique" de Cédric à l'égard de sa sœur, tout en ajoutant: "En paroles, c'est différent".
Elle a enfin dit son étonnement lors de l'appel de son beau-frère le 16 décembre au matin, alors que sa femme avait disparu dans la nuit: "Il ne m'a même pas signalé la disparition de ma sœur" et "parlait d'une voix normale".
- Pas de preuves irréfutables -
Auparavant, une experte en identification d'empreintes génétiques a présenté le résultat d'analyses réalisées sur des objets ayant marqué l'enquête: le fameux pyjama panda que portait Cédric Jubillar qui avait surpris les gendarmes intervenant à son domicile, juste après son appel au 17, ainsi que la couette saisie dans le tambour de la machine à laver, près de laquelle le peintre-plaquiste s'affairait à l'arrivée de ces enquêtrices.
Diverses traces de sperme et d'enzymes pouvant révéler la présence de salive ont été découvertes, ainsi que des micro traces de sang, mais les analyses n'ont globalement pas apporté de preuve indéniable de l'implication de Cédric Jubillar.
Aucune question n'a été posée concernant les résultats des tests effectués sur la couette, ainsi que sur les eaux de vidanges récupérées dans la machine après le lavage.
Une ex-compagne de Cédric Jubillar, qui a assuré que ce dernier lui avait avoué lors d'un parloir avoir tué son épouse, a raconté lors de son audition par les enquêteurs: "Il m'a parlé de la couette et de la housse de couette (...) lorsqu'il a étranglé Delphine, elle s'est vidée dessus".
- "inexactitudes" -
Interrogé la semaine dernière par la présidente de la cour d'assises sur sa ligne de défense, Cédric Jubillar a démenti, à deux reprises, toute implication dans la disparition de son épouse, qui envisageait de refaire sa vie avec un autre homme.
Alors qu'elle préparait les fêtes de Noël et qu'un couvre-feu était en vigueur à partir de 20H00, la mère de famille de 33 ans a disparu de sa maison de Cagnac-les-Mines, un village près d'Albi, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.
Après le signalement de la disparition, de vastes recherches ont été menées, sans résultat, pour tenter de retrouver l'infirmière travaillant de nuit dans une clinique d'Albi, mais qui était de repos ce jour-là.
La deuxième semaine du procès du peintre-plaquiste de 38 ans a débuté par l'audition lundi de l'ancien procureur de Toulouse, Dominique Alzeari, qui avait annoncé la mise en examen de l'accusé le 18 juin 2021, lors d'une conférence de presse émaillée d'"inexactitudes", selon la défense.
Le verdict est attendu le 17 octobre, à l'issue de quatre semaines d'audience.