Argentine-Le parti présidentiel vers une nette victoire aux législatives de mi-mandat
information fournie par Reuters 27/10/2025 à 01:57

Le parti de Javier Milei est donné nettement en tête des élections législatives de mi-mandat organisées dimanche en Argentine, montrent les résultats préliminaires, une victoire à même de conforter le président libertarien, qui a mis en place des mesures d'austérité drastiques, dans sa refonte économique.

Après dépouillement de plus de 90% des bulletins, le parti La Libertad Avanza ("La liberté progresse") est crédité à Buenos Aires de 47,44% des voix, contre 26,88% pour l'opposition péroniste, dont la capitale argentine est un bastion historique.

Sur le plan national, les résultats préliminaires donnaient le parti présidentiel en tête avec 40,8% des suffrages, devant le mouvement péroniste avec 24,5% des suffrages.

La moitié des sièges de la Chambre des députés - soit 127 sièges - ainsi qu'un tiers des sièges du Sénat - soit 24 - sont à pourvoir lors de ce scrutin. L'opposition péroniste dispose de la plus large minorité dans les deux chambres du Congrès.

Javier Milei entendait renforcer sa petite minorité au Congrès, profitant notamment du soutien de son homologue américain Donald Trump, qui a récemment promis une vaste aide financière à l'Argentine tout en menaçant de revenir en arrière en cas de contre-performance électorale du parti présidentiel.

Alors que le parti présidentiel comptait 37 députés et six sénateurs, il devrait désormais dispose de 64 sièges à la Chambre des députés, contre 31 pour les Péronistes, d'après les résultats préliminaires.

Si Washington et les investisseurs étrangers ont été impressionnés par la capacité du gouvernement argentin à faire reculer l'inflation, la popularité du chef de l'Etat a chuté ces derniers mois du fait de la frustration de la population à l'égard des vastes coupes dans les dépenses publiques ainsi que d'un scandale de corruption impliquant sa soeur, qui est également la secrétaire générale de la présidence.

En amont des élections, des experts politiques ont déclaré qu'obtenir plus de 35% des voix constituerait une issue positive pour le gouvernement de Javier Milei et permettre à ce dernier, par le biais d'alliances au Congrès, d'empêcher les élus de l'opposition de bloquer les réformes voulues par le président.

(Nicolás Misculin et Leila Miller, avec la contribution de Lucila Sigal, Jorge Otaola et Eliana Raszewski; version française Jean Terzian)