Argentine: le gouvernement lance la privatisation partielle de l'entité nucléaire information fournie par Boursorama avec AFP 17/09/2025 à 08:16
Le gouvernement argentin de Javier Milei a annoncé mardi lancer le processus de privatisation partielle de Nucleo Electrica SA, l'entité publique en charge des trois centrales nucléaires du pays, contribuant à hauteur de 7,4% à son énergie.
Le processus, qu'officialisera un décret dans les prochains jours, prévoit "la vente de 44% des actions de Nucleo Electrica par le biais d'un appel d'offres national et international, tandis que l'État conservera 51% du capital", a annoncé à la presse le porte-parole présidentiel Manuel Adorni.
En outre, "un programme d'actionnariat sera mis en place portant sur un maximum de 5% du capital, permettant l'inclusion des salariés dans le dispositif d'actionnariat", a précisé le gouvernement dans un communiqué.
Nucleo Electrica est en charge des trois centrales nucléaires d'Argentine - dont une est actuellement à l'arrêt pour reconditionnement- pour une puissance totale de 1.763 mégawatts, contribuant à hauteur de 7,4% à la production d'électricité du pays, selon des données officielles de 2024.
La privatisation partielle s'inscrit dans la stratégie du gouvernement pour le nucléaire, destinée à "promouvoir l'investissement privé dans le secteur, dans le but de réaliser la construction du premier réacteur modulaire argentin, étendre la vie de nos centrales et stimuler l'exploitation minière de l'uranium, entre autres objectifs", a souligné le porte-parole.
Nucleo Electrica, environ 3.000 employés, fait partie d'une liste d'entreprises ciblées par l'ultralibéral Javier Milei dès son accession au pouvoir fin 2023 pour des privatisations, totales ou partielles. Le Parlement avait considérablement réduit cette liste en 2024, de plus de 40 souhaitées à une dizaine, un revers pour l'exécutif.
En juillet dernier, le gouvernement a lancé le processus de privatisation d'AySA, l'entreprise publique fournissant eau et assainissement à plus de 11 millions de personnes sur Buenos Aires et une partie de l'agglomération, et comptant environ 6.200 salariés.
"Toutes les entreprises publiques sont vouées à un processus irrémédiable de privatisation", a rappelé mardi M. Adorni, dans le cadre de "la fin de l'État entrepreneurial" voulue par le gouvernement Milei.
L'annonce concernant Nucleo Electrica intervient au lendemain de la présentation du budget 2026 par Javier Milei, qui, bien que secoué par un échec électoral début septembre, a assuré ne pas dévier de son cap d'austérité budgétaire et de dérégulations. Malgré quelques gestes promis sur l'éducation, la santé ou les retraites.