ArcelorMittal: Macron n'a pas été informé à l'avance du plan de suppressions de postes en France, affirme l'entreprise
information fournie par Boursorama avec AFP 20/05/2025 à 17:50

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Le patron d'ArcelorMittal France n'a pas informé Emmanuel Macron du plan de suppressions de postes que l'entreprise a annoncé le 23 avril lorsqu'ils se sont rencontrés "mi-mars" à l'Elysée, a déclaré le responsable mardi devant une commission de l'Assemblée Nationale.

"Lorsque je suis allé à l'Élysée mi-mars, je n'avais pas connaissance d'un plan finalisé ou quoi que ce soit concernant Dunkerque", a indiqué Alain Le Grix de la Salle, donc il "n'a pas été abordé" puisque "je n'en n'avais pas connaissance".

"Nous avons discuté de deux autres dossiers qui ne font pas partie de Dunkerque, qui sont des dossiers sur lesquels on a des difficultés actuelles", a-t-il ajouté devant la commission d'enquête parlementaire portant sur la "défaillance des pouvoirs publics face aux plans de licenciements".

"Oui, il y a une lenteur" en Europe pour la mise au point du mécanisme d'ajustement aux frontières européen à Bruxelles censé défendre le marché et les exportations d'acier décarboné européen -aux coûts de revient plus élevé que l'acier de base-, "mais c'est une problématique de l'Europe, ce n'est pas un sujet français", a plaidé le responsable.

M. Le Grix de la Salle a précisé qu'ArcelorMittal a touché 295 millions d'euros d'aides publiques en 2023, dont 200 millions proviennent de sujets liés à l'énergie, alors que les 100 millions restants sont liés aux crédits impôts recherche (CIR) et à des allègements de charge.

Les 850 millions d'euros promis par les pouvoirs publics pour soutenir les plans de décarbonation d'ArcelorMittal en France au travers de l'Ademe "sont un dossier spécifique sur lequel ArcelorMittal n'a pas touché le moindre euro", a-t-il précisé, étant donné que les projets de décarbonation du groupe en France ont pour l'instant été suspendus fin novembre.