Arbitre assistant : mode d’emploi information fournie par So Foot 20/11/2024 à 21:09
Ils sont deux fois plus nombreux que les arbitres centraux sur les matchs, et pourtant, on ne parle jamais d’eux. Ils sont là, à enchaîner les sprints le long de la ligne de touche et à lever leur drapeau avant que la VAR ne les déjuge. Eux, ce sont les arbitres assistants. Y a pas de hors-jeu, on peut y aller...
Une majorité silencieuse. Comme s’ils n’existaient pas. Des figurants à quelques mètres des acteurs ? Pas vraiment. On ne parle jamais d’eux, c’est vrai. Mais ils sont déterminants au bon déroulé d’un match. Eux, ce sont les arbitres assistants. Connaissez-vous le nom d’au moins un ? Franchement, pas sûr. Alors que les centraux, ça oui, on ne peut plus les louper… François Letexier, Clément Turpin, Stéphanie Frappart, Benoît Bastien, Millot ou Éric Wattellier ne sont des inconnus pour personne. Quasiment tous les week-ends, ils sont mis en avant. Que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons, de bonnes ou de mauvaises décisions. Et de plus en plus, on les voit venir s’expliquer à l’antenne, à la suite des rencontres.
L’assistant, lui, n’a pas encore le micro qui vient à lui. Son champ d’action est plus restreint, mais certainement pas dénué d’importance. « Nous, on est concerné par le hors-jeu, on a l’œil fixé sur l’avant-dernier défenseur , explique en détail Brice Parinet, 36 ans et arbitre assistant en Ligue 1. Je n’ai quasiment plus besoin de voir le départ du ballon pour juger le hors-jeu, c’est presque devenu instinctif. Et puis, si je ne suis pas concerné directement par l’action, je regarde des zones que mon central ne voit pas, ce qu’il se passe dans son dos par exemple. C’est très à la marge, mais ça arrive. » Ce jeu d’alignement, là est l’essentiel de son rôle, mais aussi de ses tourments. « J’ai connu la Ligue 1 sans VAR puis avec, il y avait une vraie différence , juge Nicolas Danos, l’un des assistants les plus expérimentés en France. On “jouait” beaucoup sur le score avant, s’il y avait un but hors jeu ou pas, on pouvait “tuer” le match et c’était compliqué. Cela pouvait arriver que tous les spectateurs, téléspectateurs aient vu un hors-jeu et pas toi. Les nuits pouvaient être compliquées. Avec la vidéo, on est sûr que le résultat final ne sera pas tronqué. Il y a une justice du résultat. » …
Tous propos recueillis par TLS.
Par Tanguy Le Seviller pour SOFOOT.com
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