Altice France: abonnés et revenus en baisse au troisième trimestre information fournie par Boursorama avec AFP 27/11/2024 à 19:46
Altice France, maison mère de l'opérateur télécoms SFR, a vu son chiffre d'affaires reculer au troisième trimestre, plombé par des revenus mobiles en baisse.
Ses ventes ont ainsi reflué de 4,7% sur un an, à 2,5 milliards d'euros, tandis que son excédent brut d'exploitation (Ebitda) a connu une chute de 9,9%, à 879 millions d'euros.
Passé sous la barre des 20 millions d'abonnés mobiles au deuxième trimestre, l'opérateur n'en comptait plus que 19,5 millions fin septembre. Ses revenus dans ce domaine ont reculé de 4,4%, à 902 millions d'euros.
La dette du groupe détenu par le milliardaire Patrick Drahi, devenu un sujet épineux, atteignait 24,3 milliards d'euros à la fin de l'été mais devrait baisser à 23,7 milliards, en prenant en compte la vente finalisée mi-novembre de ses parts dans La Poste Mobile à Bouygues Telecom.
En juillet, Altice avait déjà cédé sa branche Altice Media (maison mère de BFMTV et RMC) à l'armateur CMA-CGM, pour la somme de 1,51 milliard d'euros.
Le groupe, qui avait fait de son désendettement un de ses objectifs pour l'exercice 2024, a annoncé mi-novembre être entré en négociations avec ses créanciers en proposant un paiement à hauteur de 2,6 milliards d'euros pour restructurer la dette.
De son côté, Altice international, la filiale regroupant les activités au Portugal, en Israël et en République Dominicaine, a vu son chiffre d'affaires baisser de 2,1%, à 1,1 milliard d'euros, au troisième trimestre.
Ses revenus ont notamment reculé en Israël (-7,8%) où, en raison du conflit dans lequel est entré le pays depuis plus d'un an, les activités "ont été affectées par une baisse des revenus sur le marché du fixe (...) et du mobile", a précisé le groupe dans un communiqué.
Ses objectifs financiers annuels ont été légèrement revus à la baisse, avec pour horizon un flux de trésorerie disponible à hauteur de 800 millions d'euros, au lieu des 850 millions annoncés au deuxième trimestre.
Parallèlement à ses difficultés financières, Altice est aussi ébranlé depuis plus d'un an par un scandale de corruption, qui implique notamment Armando Pereira, ex-dirigeant de la filiale portugaise et cofondateur du groupe.
Mis en examen au Portugal, il est soupçonné d'avoir mis en place un réseau de fournisseurs douteux dans le but de détourner d'importantes sommes d'argent via la politique d'achats du groupe, ce qu'il conteste.
Une enquête a également été ouverte en France.