Aller au stade pour soigner la dépression ? information fournie par So Foot 25/07/2025 à 23:23
Au Royaume-Uni, la proposition de loi pour prescrire des matchs de football à des personnes atteintes de dépression a fait grand bruit cette semaine de l’autre côté de la Manche. Qu’elle soit adoptée ou non, l’initiative pose les bases d’une question plus sérieuse qu’elle n’en a l’air : le foot au stade peut-il guérir ?
Ça paraît presque trop beau pour être vrai : des matchs au stade prescrits sur ordonnance. L’initiative a vu le jour au Royaume-Uni, portée par Simon Opher, député travailliste et ancien médecin généraliste, et Dale Vince, propriétaire du Forest Green Rovers Football Club, club de cinquième division anglaise connu pour son engagement social et écologique. Les deux hommes se sont associés afin d’offrir (sur ordonnance) des places pour des matchs à des personnes atteintes de dépression. Coup de communication ou véritable solution médicale ? Le foot a toujours été caricaturé comme l’opium du peuple ; cette fois, il faut presque le prendre au premier sens du terme. En tout cas, la question mérite d’être posée, quitte à la transposer au contexte français.
Une motivation pour sortir de son lit
Pierre fait partie de ces supporters qui ne ratent jamais une occasion de voir de leurs propres yeux leur équipe jouer. S’il soutient le FC Nantes depuis 2018, le jeune homme de 25 ans explique qu’il « (s)’en fou(t) un peu du foot » . Il s’ennuie les rares fois où il allume sa télévision pour regarder les matchs et ne s’intéresse pas vraiment à l’aspect tactique du jeu. Ce qui anime sa passion pour le ballon rond, c’est bien la culture tribune : tester la buvette, goûter la bière locale, observer les écharpes et écouter les chants… Mais son attachement pour les gradins nantais trouve ses racines dans quelque chose de plus profond. Pierre traversait une période difficile. Il passait ses journées allongé dans son lit à ne rien faire, comme s’il jouait la montre. Sans programme pour animer ses week-ends, il se laissera un jour tenter par une virée au stade. Et au bout du chemin : le déclic. « La Beaujoire, c’est 35 000 personnes heureuses. Quand tu es triste, voir tout ce monde-là en communion, ça donne envie de se mêler aux gens » , raconte le supporter nantais . …
Alexis Rey-Millet pour SOFOOT.com
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