"Aide active à mourir" : il y aura "vraisemblablement" une loi, estime Olivier Véran information fournie par Boursorama avec Media Services 23/02/2023 à 11:49
Il y a "un esprit d'ouverture vers une légalisation de l'aide active à mourir" parmi les participants à la convention citoyenne sur la fin de vie.
La France pourrait se doter d'une loi sur la fin de vie, a estimé Olivier Véran jeudi 23 février, avec la possibilité d'autoriser une "aide active à mourir".
"Je note qu'il y a manifestement un esprit d'ouverture vers une légalisation de l'aide active à mourir sous la forme d'euthanasi e, suicide assisté", a dit Olivier Véran sur France Inter . Prié de dire s'il y aurait bien une loi sur ce sujet délicat, il a répondu: "vraisemblablement".
Les quelque 180 participants à la convention citoyenne sur la fin de vie se sont prononcés très majoritairement en faveur d'une évolution de la loi pour une "aide active à mourir" lors d'un vote dimanche. Concernant les modalités d'accès à cette aide à mourir, 72% se sont prononcés en faveur d'un suicide assisté, 66% en faveur d'une euthanasie.
"Ce n'est pas un avis définitif, attention, c'est une première délibération", "ils sont amenés à voter, voire à revoter sur les mêmes sujets. Attendons la fin de la convention pour pouvoir en tirer des conclusions", a toutefois ajouté Olivier Véran.
Un calendrier arrêté en mars
Emmanuel Macron, qui a voulu cette convention formée de citoyens tirés au sort, envisage de faire évoluer la loi. Le président de la République doit recevoir les membres de la convention après la fin de leurs travaux prévue le 19 mars, probablement dès le 20 mars selon une source gouvernementale. Le 9 mars, selon cette même source, il doit recevoir à dîner plusieurs personnalités pour évoquer le thème de la fin de vie, dont les représentants des principaux cultes.
Ensuite, d'ici fin mars, le chef de l'État posera "les bases d'un calendrier" et déterminera "les conditions d'une modification de la loi" , a expliqué le porte-parole du gouvernement. Depuis 2016, la loi dite Claeys-Leonetti permet d'aller jusqu'à une "sédation profonde et continue" de certains malades jusqu'à leur mort, sans pour autant permettre de provoquer activement leur décès ou de leur en donner les moyens.