Affaire Daval: quand les avocats se battent pour défendre Jonathann
information fournie par Le Point 07/06/2018 à 11:55

Très critiqué pour ses interventions médiatiques, Me Randall Schwerdorffer « comprend mieux » les leçons de déontologie que lui donnèrent bon nombre de ses éminents collègues, lors du tourbillon médiatique que la garde à vue de Jonathann Daval avait provoqué, le 30 janvier dernier à Besançon. Accusé par les uns d'avoir violé le secret de l'instruction, par les autres d'avoir poussé son client aux aveux à force de déclarations maladroites, l'avocat bisontin avait été sévèrement étrillé par ses « chers confrères ». Alors qu'il se débattait à chaud devant les caméras de BFM TV, bon nombre de ténors du barreau parisien, s'érigeant en gardiens de la déontologie, lui faisaient la leçon sur les plateaux parisiens. « Des jaloux », s'était défendu Me Schwerdorffer, un Franc-Comtois fort en gueule à la carrure de rugbyman.

Avait-il vraiment tort ? Le petit monde des pénalistes est assez impitoyable et il faut batailler ferme pour « entrer » dans les grands dossiers, ceux qui vous assurent une exposition médiatique et déchaînent les passions. Incontestablement, l'affaire Daval en fait partie. Les plaideurs les plus en vue se damneraient pour chiper à ce « régional de l'étape » ce client tristement célèbre, accusé du meurtre de son épouse Alexia, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, à Gray (Haute-Saône).

Contrairement à ce qui se pratique dans d'autres pays, où certains cabinets...