10 milliards d'euros d'économies en 2024 : "On veut bâtir un État exemplaire", assure le gouvernement information fournie par Boursorama avec Media Services 19/02/2024 à 09:45
Selon le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave, les dix milliards d'euros d'économies de l'Etat pour cette année annoncés par Bruno Le Maire sont de nature à "convaincre nos partenaires du sérieux de notre gestion des finances publiques", a-t-il assuré ce lundi 19 février sur France 2.
"Un acte de responsabilité, de réactivité." Ce lundi 19 février, le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave a réagi après les annonces de Bruno Le Maire la veille. Il a ainsi assuré que les dix milliards d'euros d'économies de l'Etat pour cette année sont de nature à "convaincre nos partenaires du sérieux de notre gestion des finances publiques et surtout de notre détermination à ce que nous ne les laissions pas dériver."
Le ministre était interrogé sur France 2, dans la séquence "Les 4 vérités", sur les risques de dégradation de la note française par les agences de notation ce printemps, juste avant les élections européennes. "Nous mettons tout en œuvre pour nous adapter, nous n'avons pas perdu de temps" après avoir constaté une croissance en ralentissement, synonyme de recettes plus faibles, a souligné le ministre. "On veut bâtir un État exemplaire, sobre et je crois que c'est ça qui sera gage du sérieux et de la bonne gestion de nos finances publiques", a-t-il dit.
Le gouvernement avait déjà annoncé l'automne dernier qu'il voulait inscrire 12 milliards d'euros d'économies dans le budget 2025. Mais "compte tenu de la révision de croissance" de 1,4% à 1% pour 2024, annoncée aussi dimanche par Bruno Le Maire, "il est fort probable que nous ayons à faire plus", a estimé Thomas Cazenave ce lundi. Le ministre des Comptes publics a précisé que ceux qui bénéficient du compte personnel de formation (CPF) auront à y contribuer "dès cette année". Il a cité d'autres pistes d'économies : une baisse de 750 millions d'euros sur les achats de l'Etat, une réduction des surfaces de bureaux de l'Etat de près de 25% d'ici à 2030, une réduction dès l'an prochain de 20% des déplacements des agents publics, au profit notamment de "la visio", ou 700 millions d'euros d'économies sur les dépenses de personnel l'année prochaine, par exemple avec "un décalage des recrutements dans le temps".