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Comment aborder les obligations à «haut rendement»
Dernière mise à jour le : 14/05/2019

lovelyday12/Shutterstock / lovelyday12

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Certaines obligations affichent des rendements en apparence très attractifs au regard de la rémunération du Livret A ou des emprunts d’Etat. Toutefois, il faut se souvenir qu’un rendement élevé vient en contrepartie d’un risque plus important. Les obligations à « haut rendement » classées par les agences de notation sont difficiles d’accès pour un investisseur particulier.

Le rendement d’une obligation récompense le risque pris par l’investisseur

L’investissement en obligations présente deux types de risque: le risque de taux et le risque de crédit. Le risque de taux est lié à l’évolution des taux d’intérêt du marché. Ainsi, si ces derniers deviennent supérieurs au rendement offert par l’ obligation , le prix de cette dernière tend à baisser. Plus la date de remboursement est éloignée, plus le risque de taux peut être important.

Le risque de crédit est pour sa part lié au profil de l’émetteur de l’obligation, c’est-à-dire de l’emprunteur. Dans le cas d’une entreprise, son niveau d’endettement, sa rentabilité, la volatilité de ses revenus ou encore le contexte économique peuvent venir affecter sa capacité de remboursement et augmenter son risque de défaut (faillite). Plus le risque de crédit est élevé, plus les investisseurs réclament un rendement important.

A savoir

L’écart de rendement entre une obligation et un placement sans risque est appelé «prime de risque». Elle s’exprime en points de base. Ainsi, une obligation offrant un rendement de 4 %, quand les placements sans risque sont rémunérés 1 %, affiche une prime de risque de 300 points de base.

La classification des obligations à haut rendement

Les agences de notation classent les obligations en fonction de leur risque. Ainsi, ils attribuent une note à chaque émetteur obligataire. Ceux classés dans la catégorie «haut rendement» (high yield) ont une note comprise entre BB+ et D chez Standard & Poor’s et Fitch Ratings, et entre Ba1 et C chez Moody’s. Ils s’opposent aux émetteurs classés dans la catégorie «investment grade», lesquels présentent un faible risque de crédit .

A noter

La plupart des investisseurs institutionnels (banques, assureurs, caisses de retraite…) n’ont pas le droit d’acheter des obligations classées dans la catégorie «haut rendement».

Une classe d’actifs à part entière difficile à aborder pour un investisseur particulier

Les obligations à haut rendement constituent une classe d’actifs à part entière. En effet, la baisse des taux d’intérêt, entretenue par les banques centrales, a permis à beaucoup d’entreprises d’émettre des obligations plutôt que d’emprunter auprès des établissements bancaires.

Toutefois, il est difficile pour un investisseur particulier de se positionner sur ces titres compte tenu de leur risque plus élevé et de leur liquidité souvent réduite (due à l’absence des investisseurs institutionnels). En cas de dégradation de la situation d’une entreprise mal notée , la possibilité de vendre l’obligation peut être nulle et la perte totale.

Si vous souhaitez malgré tout aller chercher un surplus de rendement sur le marché obligataire en acceptant des risques plus élevés, l’alternative peut être de passer par un fonds spécialisé sur les obligations à haut rendement. Vous bénéficiez d’une expertise et d’une plus grande diversification. Néanmoins, le risque de pertes demeure important là encore.

La prime de risque offerte par les obligations à «haut rendement» peut paraître attractive. Elle ne doit pas faire oublier le risque de défaut des émetteurs.