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Naval Group et Fincantieri lancent leur JV dans le naval
information fournie par Reuters 14/06/2019 à 15:00

    PARIS, 14 juin (Reuters) - Naval Group, filiale à 35% de
Thales  TCFP.PA , et l'italien Fincantieri  FCT.MI  ont annoncé
vendredi la signature de l'accord de lancement de leur
coentreprise à parité dans la construction navale militaire,
marquant la première opération transfrontalière en Europe dans
cette industrie.
    La signature intervient au moment où les relations entre
Paris et Rome sont particulièrement tendues après l'échec du
projet de fusion entre les constructeurs automobiles Renault
 RENA.PA  et Fiat  FIA.MI  que l'italien a attribué à
l'interventionnisme du gouvernement français.  
    L'accord a été signé par Hervé Guillou, PDG de Naval Group,
et Giuseppe Bono, PDG de Fincantieri, sur le frégate Frederico
Martinengo amarrée à La Spezia sur une base de la navale marine
italienne.
    La coentreprise, qui concrétise l'avancement du projet
"Poseidon", respecte une stricte parité diplomatique : le siège
sera à Gênes (Italie) et le centre d'ingénierie à Ollioules
(Var) ; le directeur général, Claude Centofanti est un Français,
et le conseil d'administration de six membres aura pour
président non exécutif Giuseppe Bono.
    "C'est l’aboutissement d’une ambition industrielle
partagée", a déclaré à des journalistes Hervé Guillou. "Nous
sommes de très loin les deux plus gros acteurs européens du
naval, mais sur notre seul marché domestique nous ne pouvons pas
entretenir la totalité de nos compétences et maintenir notre
compétitivité".
    Hervé Guillou a également évoqué la nécessité de résister à
la concurrence chinoise et russe dans la course aux contrats à
l'export, en particulier sur le segment de marché le plus
dynamique, les frégates moyennes et lourdes comprises entre
2.000 et 10.000 tonnes. 
    En ligne de mire, 10 à 15 bâtiments dans les dix prochaines
années, soit quatre à cinq milliards d'euros de prises de
commandes à l'international, avec des synergies de coûts
évaluées à 10-15%, a souligné de son côté le secrétaire général
de Naval Group, Jean-Yves Battesti.
    La clôture de l'opération est attendue d'ici la fin de
l'été, a précisé Hervé Guillou.
    Les deux partenaires sont déjà alliés dans un autre projet,
le rachat par Fincantieri des Chantiers de l'Atlantique, à
Saint-Nazaire, dont le camp français (l'Etat et Naval Group)
détiendra une participation minoritaire.
    Hervé Guillou a dit espérer de ce projet-là des synergies,
notamment dans leurs achats d'acier, et dans la préparation des
navires du futur. 
    Mais sur ce dossier, les relations franco-italiennes
s'étaient déjà détériorées, Rome ayant vivement réagi début
janvier à l'annonce de l'ouverture par la Commission européenne,
saisie par la France et l'Allemagne, d'une enquête sur le projet
en raison de ses craintes en matière de concurrence dans le
secteur.  

 (Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)
 

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