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Marchés : « c’est un véritable désastre »
information fournie par Boursorama 24/09/2015 à 17:43

Les marchés européens plongent de nouveau ce jeudi alors que les opérateurs s'interrogent sur les futures exportations allemandes.

Les marchés européens plongent de nouveau ce jeudi alors que les opérateurs s'interrogent sur les futures exportations allemandes.

Les indices européens, après leur rebond manqué de mercredi, ont connu une nouvelle baisse jeudi 24 septembre. En cause : une recrudescence des interrogations sur le secteur automobile, au coeur de l'économie allemande. Le CAC40 clôture au plus bas depuis janvier.

Nouvelle séance de forte baisse pour les marchés européens ce jeudi. Le CAC40 a clôturé en baisse de 1,93% à 4.347 points, tandis que le Dax allemand a perdu 1,92%. L'indice parisien a perdu jusqu'à 2,75% en séance.

En cause : des doutes sur BMW après la fraude de Volkswagen, des interrogations sur l'impact que pourrait avoir cette affaire sur les exportations allemandes, et l'approche des élections catalanes. Le tout dans un contexte de marché toujours très tendu depuis le début de l'été.

Doutes sur BMW

« L'action BMW s'est retournée à la baisse jeudi en cours de matinée à Francfort, les traders évoquant une information selon laquelle il s'est avéré que certaines de ses voitures diesel dépassaient les normes d'émissions polluantes », explique l'agence de presse Reuters.

« Le magazine allemand Auto Bild rapporte que les BMW X3 xDrive 20d ont dépassé la norme Euro 6 d'émission d'oxyde d'azote de plus de 11 fois dans le cadre de tests de l'International Council on Clean Transportation (ICCT) », poursuit la même source.

L'information, qui n'aurait pas mis le feu aux poudres en temps normal, a pris une certaine ampleur dans le cadre de « l'affaire Volkswagen » du début de semaine, impliquant un fort risque d'amende pour le constructeur allemand. Pour rappel, Volkswagen a reconnu lundi avoir manipulé des tests d'émission de particules polluantes sur des véhicules diesel aux Etats-Unis, faisant plonger son cours de bourse.

BMW a réagi au plus vite pour démentir l'affirmation du journal. « Chez BMW nous ne tricherons pas et bien évidemment nous nous conformons aux exigences légales dans tous les pays, et nous nous plions à tous les tests locaux », a affirmé le groupe dans un communiqué de presse, traduit par Le Figaro . BMW a néanmoins vu son cours de bourse perdre près de 10% jeudi en cours de séance, avant de clôturer sur une baisse de 5,22%.

Doutes plus larges sur les exportations allemandes

Les déboires du secteur automobile depuis le début de la semaine est loin d'être un simple prétexte à la correction générale des grandes places financières. L'impact de l'affaire Volkswagen « est un véritable désastre » pour les marchés actions, a déclaré à Boursorama Xavier de Villepion, trader actions chez HPC.

L'image du secteur automobile allemand est affectée, or ce secteur est un élément clé de la réussite du pays en Europe. « Il y a désormais des inquiétudes sur le pôle export de l'Allemagne », alors que « l'automobile représente 20% des exportations allemandes », explique le trader. « Ajouté au fait que le pays est exposé au ralentissement chinois, cela sème le doute ».

On sait que la santé de l'industrie allemande est un sujet très sensible pour la bonne tenue des marchés boursiers. On se rappelle du mois d'octobre 2014, où le ralentissement conjoncturel de la production industrielle allemande avait provoqué une nette baisse des indices boursiers européens.

Plusieurs raisons d'un marché nerveux

« Après la Grèce en juin et la Chine en juillet-août, les doutes touchent désormais l'Allemagne », résume Xavier de Villepion. Ces derniers temps, « il ne se passe pas une semaine sans que ça aille de travers ».

Mardi, les marchés européens avaient déjà lourdement chuté , le CAC40 perdant 3,5% à la clôture.

Le courtier Aurel BGC relevait jeudi en matinée que les investisseurs étaient « toujours [affectés par] les mêmes inquiétudes », faisant référence à la méfiance ambiante vis-à-vis des valeurs industrielles, alors que plusieurs indicateurs « manufacturiers » de court terme ont été très mitigés au cours des dernières séances et semaines.

La confiance semble également manquer sur les marchés à l'approche des élections catalanes de ce week-end. Une victoire du parti indépendantiste pourrait de nouveau écorner l'image de l'unité de la zone euro, déjà craquelée cet été avec les déboires grecs.

Malgré tout, Xavier de Villepion a déclaré à Boursorama : « à mon avis, après la chute d'août et la correction des dernières séances, la baisse est faite », signifiant que l'heure de quelques achats opportunistes pourrait avoir sonné à court terme. Une chose est sûre : le CAC40 a désormais effacé presque la totalité de sa hausse depuis le début de l'année, ne progressant plus que de 1,7% depuis le 31 décembre 2014.

Lire également : Le secteur automobile a été excessivement malmené en bourse (Cercle des analystes indépendants) .

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

Retrouvez tous les articles de la rédaction de Boursorama dans la rubrique dédiée .

41 commentaires

  • 08 octobre 14:19

    Selon cet article "[...] l’heure de quelques achats opportunistes pourrait avoir sonné à court terme." Qui sait ? Mais je pense a ce livre de Jean-Manuel Rozan, ex-trader, intitulé "le fric". Il y est dit quelque part " les marchés sont faits pour qu'un maximum de gens perdent un maximum de fric en un miminum de temps. Si quelqu'un vous dit le contraire, c'est probablement un courtier".


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