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Bourse : « Le marché n'a rien à faire là » (Eric Galiègue)
information fournie par Boursorama 04/11/2014 à 16:41

Eric Galiègue souligne le risque de rechute des marchés à court terme, mais  l'action des banques centrales permettrait d'éviter un scénario "catastrophe".

Eric Galiègue souligne le risque de rechute des marchés à court terme, mais l'action des banques centrales permettrait d'éviter un scénario "catastrophe".

Le marché traverse actuellement une phase délicate, tiraillé entre craintes et optimisme. Une situation qui risque de se traduire par une nouvelle dégradation à court terme malgré le soutien des banques centrales.

Eric Galiègue, président de Valquant Recherche et du Cercle des analystes indépendants, n’y va pas par quatre chemins. Selon lui : « le marché n’a rien à faire là ». Une affirmation tranchée qui signifie que le niveau du CAC40 devrait rapidement s’éloigner de ses niveaux actuels.

Signaux négatifs macroéconomiques

Les signaux négatifs sont là, aussi bien du point de vue fondamental (macroéconomique) que technique (analyse graphique). Pour rappel, les indicateurs macroéconomiques inquiétants proviennent notamment d’Allemagne avec une faible croissance et une faible production industrielle dans le cadre d’une économie très cyclique. Pour Eric Galiègue : « Tout converge pour dire : l’Allemagne, c’est fini ! ».

De même, le FMI a rabaissé ses prévisions de croissance européenne et les bénéfices des entreprises du Vieux continent ont tendance à s’essouffler selon certains indicateurs avancés.

Le CAC40 sous sa moyenne mobile à 200 jours

Côté technique, Eric Galiègue souligne le passage du CAC40 sous sa moyenne mobile à 200 jours (MM200) depuis la fin du mois de septembre. « Une force baissière s’est exprimée » affirme-t-il, notamment dans la première moitié du mois d’octobre.

Le passage sous une moyenne mobile est toujours mauvais signe, et ceci d’autant plus que cette moyenne est de long terme. En se basant sur des données historiques, Eric Galiègue note que les probabilités de pertes sont de 68% lorsqu’un indice est sous sa MM200, tandis que les probabilités de hausse sont seulement de 32%. Autrement dit : n’achetez pas maintenant, le risque est élevé et les rendements potentiels sont faibles.

Valquant garde néanmoins l'espoir de voir le CAC40 repasser à la hausse cette MM200 actuellement située vers 4350 points. Si toutefois l'indice ne se redépasse pas rapidement ce niveau, le signal vendeur serait fort et laisserait envisager « une baisse rapide des cours de l’ordre de 20% ».

D’autres signaux restent néanmoins dans le vert

Pour autant, Eric Galiègue relativise cette alerte. La prudence est certes de mise, mais d’autres éléments pourraient soutenir le marché.

L’optimisme vient notamment des Etats-Unis. Du côté américain, rien ne semble en mesure d’inquiéter véritablement les investisseurs. Le S&P 500 a certes chuté mi-octobre, mais la reprise a été immédiate et l’indice américain a de nouveau dépassé ses plus hauts historiques (ainsi que sa MM200). « Les US sont repartis sur une allure très haussière » constate Eric Galiègue. Or, les indices américains entraînent globalement les autres indices mondiaux dans leur sillage.

Autre source d’optimisme : les banques centrales. En premier lieu la BCE, qui pourrait annoncer des rachats d’obligations privées et même d’ETF (trackers), ce qui signifie des achats indirects d’actions sur les marchés. En soutenant la demande de titres, la BCE impacterait positivement le niveau des cours. A ceci s’ajoutera l’action de la Banque du Japon (BoJ) qui a annoncé vendredi un « quantitative easing » massif pour soutenir les marchés. Le projet de la BoJ est colossal en prévoyant une augmentation de 50% du total de son bilan en seulement un an.

33% de probabilité d’une « catastrophe »

Valquant Recherche publie chaque mois une mise à jour de ses scénarios de marché à court terme. En ce début novembre, les probabilités calculées d’après les indicateurs précédemment évoqués sont les suivantes :

* 33% de probabilité d’une « catastrophe » (forte baisse) ;

* 58,5% de probabilité d’une stagnation ;

* 8,5% de chances d’une croissance des marchés.

Les prévisions se dégradent donc légèrement par rapport au mois dernier où la probabilité d’une « catastrophe » était de 32%. En début d’année, cette même probabilité était de seulement 12%.

Un modèle qui devrait inciter les investisseurs à se montrer très prudents sur les marchés actions. A plus long terme les prévisions sont plus optimistes : l’objectif affiché sur le CAC40 dans un an (pour novembre 2015) est situé entre 4500 et 4600 points selon Valquant.

Xavier Bargue

10 commentaires

  • 04 novembre 16:57

    Prévisions: Retour du CAC dans un premier temps à 3500/3600!


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