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Stationnement payant à Paris : la mairie veut proposer un passe pour les deux roues motorisés
information fournie par Le Figaro 26/05/2022 à 15:22

(Crédits photo : Rawpixel -  )

(Crédits photo : Rawpixel - )

Le Conseil de Paris va examiner cette proposition censée accompagner la fin du stationnement gratuit en surface, prévue pour septembre.

L'échéance se rapproche. À partir de septembre 2022, les deux roues ne pourront plus stationner gratuitement à Paris. Pour accompagner cette fin de la gratuité, un projet de délibération publié par la mairie prévoit la création d'un « passe deux roues ». Objectif : rendre le stationnement dans les parkings de sous-sol « plus attractif » pour les deux roues, en proposant un abonnement permettant d'accéder à ces parkings privés à des tarifs plus avantageux.

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Concrètement, selon le texte de la délibération qui sera soumise au conseil à partir du 31 mai, le « passe 2RM » permettra de s'abonner à un « parc de référence » que le conducteur pourra choisir, et ainsi d'accéder à un « stationnement horaire à tarif réduit ». Les autres parkings « éligibles au dispositif » seront également accessibles au conducteur avec un tarif préférentiel. La liste de ces parcs n'est pas encore connue, mais la mairie de Paris indiquait à l'été dernier que 100 d'entre eux avaient été identifiés. À terme, 130 devraient faire partie du dispositif, avance-t-on encore du côté de la mairie.

Les tarifs de cet abonnement varieront, comme pour les places de stationnement en surface, en fonction des « zones » sur lesquels les parkings souterrains se situent. Ainsi, du Ier au XIe arrondissement, le prix de l'abonnement sera de 90 euros par mois pour bénéficier d'un tarif horaire de 1,20 euro. Du XIIe au XXe arrondissement, l'abonnement sera facturé 70 euros, pour un tarif horaire de 80 centimes.

Un dispositif critiqué par les motards

Cette fin de la gratuité était envisagée dès 2020, lors de la campagne des municipales. Anne Hidalgo, qui briguait un deuxième mandat à la mairie de Paris, estimait qu'il y avait « beaucoup trop de deux-roues motorisés qui se garent n'importe où, qui ne respectent pas les pistes cyclables, les trottoirs ». Cette mesure a ensuite été portée par David Belliard, l'adjoint écologiste chargé des déplacements, dans le cadre d'une politique plus globale visant à réemployer l'espace dédié au stationnement de véhicules. L'adjoint a cependant garanti que les « publics prioritaires » auraient, en parallèle, accès à davantage de places de stationnement. Parmi eux, les personnes à mobilité réduite, mais aussi des professionnels, tels que les livreurs, les taxis, ou encore le personnel soignant.

Le plan de la mairie a été largement critiqué par des fédérations de motards. Dans un communiqué commun paru en décembre, plusieurs d'entre elles ont dénoncé un projet « inadapté », pointant du doigt le faible nombre de places qui ont été ajoutées par la mairie de Paris pour les deux roues, qui ne peuvent désormais plus se garer sur les trottoirs sous peine d'amende. La mairie de Paris a promis quelque 5000 places supplémentaires pour les deux roues motorisés, un chiffre bien en deçà du nombre d'usagers quotidiens de ce type de véhicule chaque jour dans la capitale.

À Paris, un sursis accordé aux motards

Les fédérations de motards s'inquiètent en outre du coût de stationnement, qui va de facto créer un nouveau poste de dépense pour les conducteurs. Une exception à cette règle : les deux roues électriques, qui pourront continuer à être stationnés gratuitement dans la capitale.

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