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SCPI : Quel impact aura la crise sur ce placement ?
information fournie par BFG Capital 08/06/2020 à 09:45

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

Alors que tous les feux étaient au vert pour les Sociétés Civiles de Placement Immobilier, la crise sanitaire du COVID-19 est venue semer le doute. Bien que le placement comptabilise déjà plus d'un million d'épargnants, va-t-il continuer à séduire les ménages français ? Ou l'impact sera tel que ceux-ci se dirigeront vers un autre type d'investissement ? BFG Capital mène l'enquête.

Rappel : la SCPI, qu'est-ce que c'est ?

Avant d'aller plus loin, il est nécessaire de rappeler ce que sont les sociétés civiles de placement immobilier. Plus communément appelées SCPI, ou encore “pierre papier”, elles ont le vent en poupe depuis quelques années déjà. Chaque année, elles accumulent de nouveaux records de collecte.

Le schéma est assez simple : en souscrivant à une SCPI, vous achetez des parts de société des immeubles de bureaux, des commerces ou encore des immeubles d'habitation. Vous bénéficiez alors de loyers issus des investisseurs, relatifs au montant de vos parts. Le risque locatif est plutôt maîtrisé, car il est « dilué » et mutualisé sur un grand nombre de locataires.

Comme Alireza Gorzin, président de BFG Capital, nous le résume : “si on devait expliquer le succès des SCPI en une seule phrase, ce serait celle-ci : investir en SCPI, c'est investir dans l'immobilier, la gestion en moins. Alors oui, c'est une vision extrêmement simplifiée de l'investissement, mais cela colle plutôt bien à la réalité.”

Il existe différents types de SCPI : SCPI de rendement, plus-value, fiscale… et toutes vous permettent d'avoir du patrimoine immobilier, sans se soucier de la gestion.

La pierre papier permet aujourd'hui de répondre à de multiples objectifs patrimoniaux. Préparation de la retraite, constitution de revenus complémentaires, création d'une épargne de précaution… les SCPI font parfaitement l'affaire pour toutes ces problématiques. Et contrairement aux idées reçues, tout le monde peut y accéder. Il ne s'agit pas forcément d'un produit dédié aux détenteurs de gros patrimoines.

Beaucoup de groupes proposent d'ailleurs des parts à des prix dérisoires, pour quelques centaines d'euros par mois seulement.

Attention tout de même, toutes les SCPI ne se valent pas. Face à la diversité des SCPI présentes sur le marché, choisir la bonne reste indéniablement un travail consciencieux. N'hésitez donc pas à faire appel à un professionnel pour vous conseiller.

Enfin, n'oublions pas que l'investissement en parts de SCPI, du fait de la liquidité de celles-ci, n'est jamais garanti, au même titre que l'immobilier sous toutes ses formes (locatif, direct, fiscal…). Des frais et des risques liés à ce placement existent, certes, mais ce sera toujours le cas dès lors qu'un rendement élevé est espéré.

Lire aussi : Covid 19 et planche à billets : et si la solution était là ?

Le rendement des SCPI va-t-il baisser après la crise ?

Au premier trimestre 2020, l'investissement en parts de SCPI atteignait les 2,4 milliards d'euros. D'après la plateforme France SCPI, c'est une augmentation de près de 14% par rapport au premier trimestre de l'année précédente. En 2019, son taux de distribution sur la valeur du marché (TDVM ou taux de rendement) était de 4,40%.

En 2020, on s'attend à une légère baisse de TDVM, avec une estimation moyenne située entre 3,9 et 4,01%. Toutefois, rien n'indique que cette baisse est liée au covid-19.

Pour le moment, il est d'ailleurs assez difficile de mesurer les impacts de cette crise sanitaire. Cependant, le confinement ayant entraîné la fermeture de certains lieux “non-indispensables” comme les cinémas et restaurants, il n'est pas démesuré d'imaginer le pire.

Par solidarité en ces temps difficiles, l'ASPIM, Association Française des Sociétés de Placement Immobilier, a invité les SCPI à rester souple et proposer des reports ou étalonnement des loyers. Et avec ces reports, nul doute que certaines SCPI ont subi de grosses difficultés financières.

La mise en place du report à nouveau (RAN) permettrait donc de réduire considérablement l'impact du Covid-19 sur les épargnants. Comme nous vous en parlions en effet un peu plus tôt, le rendement des SCPI dépend en grande partie des loyers versés par les investisseurs.

Que ce soit dans le cadre d'un report ou d'une annulation, l'impact est alors immédiat. D'où la possible utilisation du RAN…

Le report à nouveau est un fond constitué lors de la perception des loyers. Ce fond s'exprime en pourcentage de dividende et en jour. Ainsi, les SCPI usant du RAN peuvent assurer le versement des dividendes de manière normale et ce, autant de jours que leur report à nouveau le permet.

À noter toutefois, chaque SCPI est libre d'avoir recours, ou non, au report à nouveau. Pour le prochain trimestre, il n'y a donc aucune obligation. Les souscripteurs pourront, soit recevoir leurs dividendes habituelles, soit être impactés par une légère baisse. Cela dépend donc de la gestion. D'où l'intérêt, encore une fois, de ne pas souscrire à n'importe quelle SCPI !

Bonne nouvelle, le 28 mai dernier, le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé la réouverture des lieux et commerces dits “non indispensables” pour le mois de juin. Cela implique donc un prochain retour à la normale pour les SCPI !

Enfin, même si l'on estime que les rendements de la pierre papier baisseront autour des 4%, il ne faut pas oublier que rares sont les investissements qui proposent aujourd'hui un tel rendement. Face aux produits d'épargne réglementés qui peinent à dépasser les 1%, les SCPI ont encore de beaux jours devant elles.

Pour en savoir plus à ce sujet, nos conseillers restent à votre disposition.

Achevé de rédiger le 29 mai 2020 par Amélie Yem, Chargée de missions en développement chez BFG Capital

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