
La mérule est un champignon connu pour causer d’importants dégâts aux bâtiments en s’attaquant au bois. (Illustration) (MarkMartins / Pixabay)
Un fléau invisible. Avant d’acheter un bien immobilier, plusieurs points doivent faire l’objet d’une attention particulière, comme la plomberie, les matériaux de construction ou les performances énergétiques. Mais il ne faut pas oublier non plus de s’assurer de l’absence de parasites. Comme le rapporte TF1 , un champignon fait actuellement vivre un cauchemar à un couple ayant acheté une maison à Pas-en-Artois, dans le Pas-de-Calais, en juillet 2022.
Des dommages importants
« C’est parti de la charpente de la maison. C’est ce qui tient la toiture. S’il n’y a plus rien… ça tombe en miettes » , a déploré le propriétaire de ce logement acquis pour 180 000 euros. L'habitation est attaquée par la mérule, une espèce de champignon lignivore présent dans tout le nord-ouest de la France. Celle-ci est connue pour causer d’importants dégâts aux bâtiments en se nourrissant du bois.
Un mois après l’emménagement, le couple n’avait rien constaté de particulier. Mais les habitants ont commencé à remarquer que les boiseries s’effritaient. Des travaux d’isolation ont ensuite confirmé la présence du champignon et les dégâts se sont aggravés. « Le poteau de la charpente s’est complètement désolidarisé et il est tombé sur le sol » , a témoigné le propriétaire. Depuis, l’homme et sa compagne ont dû quitter leur maison, tout en étant contraints de payer les 850 euros mensuels pour rembourser leur emprunt.
Une procédure en cours
Au fil des mois, ils découvrent que ce problème majeur semble leur avoir été dissimulé, et ce, même après les premiers dégâts constatés. « J’ai contacté l’agent immobilier pour savoir si les anciens propriétaires avaient la connaissance d’un problème sur ce bien. Ils m’ont répondu que non, qu’il n’y avait rien de particulier » , a assuré le propriétaire. Pourtant, il est apparu plusieurs mois plus tard qu’un diagnostic parasitaire positif avait été réalisé cinq mois avant l’achat de la maison.
En conséquence, les deux acheteurs estiment avoir été dupés et cherchent aujourd’hui à casser la vente. Reste encore à prouver qu’il y a effectivement eu dissimulation, les anciens propriétaires et l’agent immobilier se renvoyant la balle. Les premiers affirment avoir transmis ce diagnostic par mail, tandis que le second a indiqué, via son avocat, n’en avoir pris connaissance qu’un an après la vente. À noter qu’il n’est pas obligatoire dans les Hauts-de-France de présenter ce diagnostic le jour de la vente.
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