68 % des personnes interrogées souhaitent déménager dans les deux prochaines années (Crédit photo : Fotolia)
Une enquête met en lumière quatre mutations sociétales qui influencent les décisions et aspirations et qui auront des conséquences dans la sphère immobilière, tant pour les investisseurs que pour les utilisateurs.
CBRE (leader mondial du conseil en immobilier d'entreprise) a interrogé plus de 1 000 personnes, de toutes les générations, pour déterminer comment nous vivrons, travaillerons et consommerons dans les prochaines années, et comment cela aura un impact sur nos usages de l'immobilier. Le sondage a permis de mettre en lumière quatre mutations sociétales qui influencent les décisions et aspirations et qui auront des conséquences dans la sphère immobilière, tant pour les investisseurs que pour les utilisateurs.
La qualité de vie : désir de changement et volonté de desserrement urbain
La recherche d'une meilleure qualité de vie se reflète dans les lieux dans lesquels les Français passent leurs journées : le logement et le lieu de travail. Ils recherchent des logements plus spacieux, plus ouverts sur l'extérieur et la nature, avec la présence d'un bureau pour faciliter le télétravail. En effet, 68 % des personnes interrogées souhaitent déménager dans les deux prochaines années pour s'installer dans des territoires moins denses et 54 % déclarent que la présence d'un extérieur est devenue un critère de sélection important. Au travail, ils cherchent à réduire les temps de transport, demandent une plus grande flexibilité (géographique et horaire) et une meilleure qualité de l'environnement au travail.
Devenir propriétaire est crucial pour les Français, y compris chez les jeunes générations. Cela touche toutes les catégories socio-professionnelles. Mais la hausse rapide des taux de crédit immobilier, le durcissement des conditions d'octroi, le retour de l'inflation et la faible correction à date des prix des logements pourrraient réduire leurs exigences voire les faire renoncer à leur projet d'achat.
L'emplacement
L'emplacement joue un rôle capital dans les prises de décision. Les Français cherchent à s'extraire des centres-villes hyperdenses tout en cherchant à réduire le temps de trajet domicile-bureau. Une ambivalence qui explique la préférence des collaborateurs pour des bureaux situés dans des locations centrales et rapidement accessibles : 67 % des personnes interrogées sont satisfaites de leur lieu de travail lorsqu'il est situé dans une localisation centrale, contre 60 % pour les autres.
Hybridation des modes de travail
La flexibilité horaire et géographique monte en puissance depuis la crise sanitaire et devient même un critère de sélection d'une opportunité professionnelle, un vecteur de fidélisation des talents et influence également les attentes et la satisfaction des collaborateurs.
En effet, si le salaire et le temps de trajet domicile-travail restent les deux principaux leviers d'attractivité des employeurs, d'autres attentes émergent, comme une plus grande souplesse dans l'organisation de travail. Par exemple, pour plus de 30 % des personnes interrogées, les possibilités d'horaires flexibles et de télétravail font partie des principaux critères de sélection d'une opportunité professionnelle, devant la variété des missions et les opportunités de développement et de formation qu'offre le poste.
Il ressort du sondage que 59 % des personnes interrogées bénéficient d'au moins un jours de télétravail par semaine et que 76 % souhaitent télétravailler au moins un jour par semaine. Leur premier argument en faveur de cette hybridation des modes de travail est la réduction du temps de trajet domicile-travail. Une possibilité qui réduit leur tolérance quant à la durée, la fiabilité et la qualité des trajets : 85 % des personnes sondées souhaitent un temps de trajet domicile – bureau inférieur à 30 minutes.
Ces modes de travail hybrides agissent également sur la perception du lieu de vie : deux-tiers des télétravailleurs ont un espace de travail à domicile et 57 % considère que la présence d'une pièce consacrée au travail devient un critère de sélection du logement.
L'ESG
Les préoccupations environnementales, sociales et les questions liées au bien-être prennent de plus en plus de poids. Cela s'exprime par le souhait de logements plus éco-responsables, mieux isolés, plus verts. Sur le lieu de travail, la montée en puissance des préoccupations sur l'environnement de travail en est une illustration. En effet, avec l'hybridation croissante des modes de travail, le bureau entre en compétition avec le domicile en tant que lieu de travail et 61 % des Français accordent plus d'importance qu'auparavant à leur environnement de travail. Pour rendre le bureau plus attractif, l'aménagement des espaces de travail est crucial, afin de créer des environnements de travail plus chaleureux et confortables.
3 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer