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Prix des carburants : quel est l'impact de la revalorisation des indemnités kilométriques ?
information fournie par Moneyvox 18/03/2022 à 09:00

(Crédits: © photobuay - stock.adobe.com)

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+10 % : c'est le montant de la hausse du barème des indemnités kilométriques pour l'année 2022. En période d'explosion des prix des carburants, cela peut-il soulager le portefeuille des automobilistes ?

Par MoneyVox,

Au moment de leur déclaration de revenus , les salariés ont deux choix : profiter d'un abattement forfaitaire de 10 %, ou déduire leurs frais réels sur la base des indemnités kilométriques. Pour l'année 2022, le gouvernement a annoncé dès la fin du mois de janvier une revalorisation de ce barème de 10 %. L'objectif ? Contrecarrer les effets de la hausse des prix du carburant sur le budget des Français.

Le barème des "IK", comment ça marche ?

Lors de chaque déclaration de revenus, les salariés ont la possibilité d'appliquer un abattement forfaitaire de 10 % sur leurs revenus, ou de déduire leurs frais réels. C'est dans ce second cas que le barème des indemnités kilométriques, ou IK, s'applique. En fonction du type de véhicule (voiture, deux-roues ou cyclomoteurs), de la puissance (en chevaux fiscaux) et de la distance parcourue à l'année dans le cadre des allers-retours domicile-travail, la formule de calcul varie. Par ailleurs, certaines limites existent. Par exemple, le barème s'arrête à 7 CV. Tous les véhicules plus puissants, qui consomment donc davantage, profitent de la même déduction que les véhicules de 7 CV. Par ailleurs, et sauf cas exceptionnels, il n'est pas possible de déduire l'équivalent de plus de 80 kilomètres aller-retour par jour.

Les indemnités kilométriques ne tiennent pas uniquement compte de la consommation de carburant. Ce barème a aussi pour mission de compenser les coûts liés à l'achat, à l'entretien et à la réparation des véhicules. Toutefois, pour tenir compte de la hausse du prix des carburants, le gouvernement a annoncé fin janvier la revalorisation des indemnités kilométriques à hauteur de 10 %. À la clé ? Une économie d'impôt moyenne d'environ 150 euros, qui devrait permettre de redonner un peu de pouvoir d'achat aux ménages concernés.

Revaloriser les indemnités kilométriques, une si bonne idée ?

Si, sur le papier, la revalorisation du barème des indemnités kilométriques semble être une bonne idée pour compenser les effets délétères de la hausse des prix du carburant, certaines critiques remettent en question cette mesure. Bien entendu, le gain financier est certain pour les foyers qui déduisaient déjà les frais réels lors des années précédentes. Toutefois, cette économie n'est pas la même pour tous les Français : ceux dont la TMI, la Tranche marginale d'imposition, est la plus haute y gagnent davantage que les Français les moins fortement imposés. Et pour les très nombreux particuliers qui ne paient pas d'impôt sur le revenu, l'avantage lié à cette revalorisation est tout simplement inexistant. Les foyers les plus modestes, dont le pouvoir d'achat est donc pleinement impacté par la hausse des prix du diesel et de l'essence, ne sont donc pas pris en compte dans l'application de cette mesure.

Par ailleurs, même parmi les foyers fiscaux imposés, l'utilisation des frais réels ne concerne qu'une partie des contribuables : 2,5 millions de ménages environ en 2021. Et même si de nouveaux foyers auront intérêt à passer aux frais réels en lieu et place de la déduction forfaitaire, notamment certains ménages fortement imposés ou ceux qui étaient jusqu'à présent à la limite de la non-imposition, cela ne représentera qu'une goutte d'eau dans l'océan des avis d'imposition. Qui plus est, certaines catégories de la population sont exclues du champ d'application de cette décision : les retraités en sont les grands absents. En effet, ceux-ci ne peuvent n'y appliquer les IK, ni l'abattement forfaitaire.

3 commentaires

  • 18 mars 13:41

    l'abattement forfaitaire, les retraités l'ont et on se demande bien pourquoi


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