
(Crédits photo : © Nando Vidal - stock.adobe.com)
Ce début d'année 2023 est marqué par une franche hausse des tarifs du gaz et de l'électricité, avec une augmentation des Tarifs réglementés de vente (heureusement) limitée à 15 % grâce au bouclier tarifaire.
Depuis le 1er janvier 2023 pour le gaz, et depuis le 1er février pour l'électricité, les modalités du bouclier tarifaire du gouvernement ont évolué. Désormais, la hausse des Tarifs réglementés de vente (TRV) pourra atteindre 15 % sur l'ensemble de l'année, contre 4 % pour l'électricité l'an dernier, et un gel complet pour le gaz. Alors, à quelle facture faut-il s'attendre ? Le point énergie par énergie, en fonction de son usage.
Entre 240 et 300 euros de hausse en moyenne en 2023
En parallèle de la distribution d'un chèque énergie exceptionnel, le gouvernement a effectué une estimation de l'impact de la hausse prévue des Tarifs réglementés de vente avec le bouclier tarifaire version 2023. En moyenne, il faudra compter environ 20 euros par mois, soit 240 euros par an, pour un ménage qui se chauffe à l'électricité, et 25 euros par mois, soit 300 euros par an, pour un foyer qui utilise le gaz.
Des chiffres déjà conséquents, mais qui auraient pu être bien pires si le gouvernement n'avait pas renouvelé son dispositif de protection du pouvoir d'achat des consommateurs. L'augmentation, plafonnée à 15 % pour tous les contrats soumis aux Tarifs réglementés de vente, aurait été ainsi d'environ 120 %, soit une hausse d'environ 200 euros par mois… l'équivalent de 2 400 euros par an !
Les associations de défense des consommateurs, elles, auraient préféré une augmentation moins importante, autour des 10 %, comme l'explique l'UFC-Que Choisir dans un communiqué : "L'augmentation de 15 % à laquelle devront faire face les consommateurs en 2023 (soit un niveau 2 à 3 fois plus élevé que l'inflation) dépasse sensiblement le seuil de tolérance, particulièrement pour la majorité des ménages qui ne bénéficieront pas du chèque énergie exceptionnel".
Lire aussi : Gaz : une nouvelle année sous le signe de l'augmentation des prix
Une augmentation du prix du gaz dès le 1er janvier
Les ménages qui ont recours au gaz ont été les premiers concernés par la hausse des prix de l'énergie. En effet, le nouveau bouclier tarifaire leur est applicable depuis le 1er janvier 2023. Pour eux, la hausse aurait été de 122,1 % TTC sans cette mesure. Ils devront tout de même s'acquitter d'une addition plus salée que l'an passé, en fonction de leur usage.
Par exemple, un client Base, avec un usage cuisson et une consommation de moins de 1 000 kWh par an a vu le prix augmenter de 5,85 % en janvier, contre 15,3 % pour un client B1, avec usage cuisson, eau chaude et chauffage, et même 16,92 % pour les petites copropriétés. Il ne faut toutefois pas se ruer sur les offres de marché : celles-ci ne sont pas toujours plus avantageuses que les Tarifs réglementés de vente, et, surtout, il n'est plus possible de revenir aux TRV lorsqu'on les a quittés.
Bon à savoir : l'Etat fait parvenir des courriers informant que les TRV du gaz vont disparaître le 30 juin 2023. Il reste toutefois préférable de conserver les TRV jusqu'au dernier moment, et de ne pas se presser de changer de contrat.
Des prix de l'électricité qui peuvent aussi évoluer depuis le 1er février
Après une année 2022 durant laquelle la hausse des TRV de l'électricité avait été plafonnée à 4 %, l'année 2023 s'annonce plus coûteuse encore. Pour le moment, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) n'a pas effectué d'analyse détaillée des hausses réellement pratiquées, mais il faut s'attendre, comme pour le gaz, à des disparités en fonction des usages. Les consommateurs les plus impactés seront, sans aucun doute, ceux qui utilisent l'électricité pour se chauffer.
C'est d'ailleurs ce qui s'était produit l'an passé, avec des hausses qui ont même pu dépasser les 4 % promis. Ainsi, l'augmentation moyenne des TRV de l'électricité chez EDF aurait été de 5,4 % depuis le mois d'octobre 2021 pour 21 millions d'abonnés, selon une étude de la startup Lite.
Pour faire des économies, il est possible de se tourner vers une offre Heures pleines-Heures creuses, ou d'envisager de passer à contrat Tempo, à condition de disposer d'un moyen de chauffage alternatif. Autre option : choisir une offre de marché. Dans ce cas, il est encore possible de revenir aux TRV ensuite, contrairement au gaz.
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