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Prêt immo : cacophonie autour des taux d'intérêt pratiqués par les banques
information fournie par Moneyvox23/04/2021 à 08:15

Les taux sont bas mais les banques durcissent les conditions d'octroi des crédits ( Crédits photo: ©  Alexander Raths - stock.adobe.com)

Les taux sont bas mais les banques durcissent les conditions d'octroi des crédits ( Crédits photo: © Alexander Raths - stock.adobe.com)

Les emprunteurs le savent : les taux d'intérêt pour les crédits immobiliers sont au plancher. Mais depuis peu, certaines banques remontent leurs conditions. Pourquoi un tel choix ?

Par MoneyVox,

Pendant que certaines banques continuent de proposer des taux d'intérêt bas pour les prêts immobiliers , voire les réduisent encore, d'autres commencent à remonter leurs barèmes. C'est le constat effectué par de nombreux professionnels du secteur, courtiers en tête. Dans un marché qui était, jusqu'à présent, relativement uniforme, les écarts entre les propositions reçues pour un même dossier s'agrandissent. Quelles sont les raisons de ce revirement de situation ? Pourquoi certains établissements bancaires ont décidé de remonter leurs taux ? Explications.

Pourquoi certaines banques rehaussent leurs taux immobiliers ?

Chaque établissement bancaire dispose d'une stratégie propre dans l'objectif de séduire une clientèle en particulier : professions libérales, fonctionnaires, salariés, chefs d'entreprises, jeunes, etc. Pour cela, elles s'appuient à la fois sur leur politique de communication et sur leur gamme de produits, mais aussi sur leurs conditions tarifaires. Et le crédit immobilier n'y échappe pas. Les taux d'intérêt pratiqués ne dépendent pas seulement du taux directeur de la BCE, la Banque Centrale Européenne, mais aussi de choix stratégiques. C'est pour cela que les conditions proposées par plusieurs banques pour un même dossier peuvent fortement varier, d'où l'intérêt de toujours comparer avant de s'engager dans le remboursement d'un crédit immobilier.

Cependant, si certaines banques ont commencé à réévaluer les taux d'intérêt accordés pour les financements immobiliers, c'est aussi pour une autre raison : gagner en rentabilité. Depuis plusieurs années, le prêt immobilier est devenu un produit d'appel pour capter de nouveaux clients. Entre achats immobiliers et renégociations, la concurrence entre les banques s'est durcie, les obligeant à rogner leurs marges. Avec la remontée de leurs taux d'intérêt, certains établissements souhaitent améliorer la rentabilité du crédit immo. Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer, résume très bien la situation : « On note que chaque banque mène sa propre stratégie en fonction de ses objectifs de production de crédit, avec certains établissements qui remontent légèrement leurs taux pour reconstituer leurs marges quand d'autres au contraire les baissent pour capter davantage de clients et élargir leur cible, même si elles restent toutes très vigilantes sur les profils d'emprunteurs qu'elles financent ».

La remontée des taux d'intérêt, une décision nuancée selon les profils

Selon Cécile Roquelaure, porte-parole d'Empruntis, « les banques doivent procéder à un véritable numéro d'équilibriste pour se positionner ». En effet, chaque client et chaque dossier sont uniques. De nombreuses variables entrent en compte pour définir quel taux d'intérêt sera proposé à quel client. Globalement, certains dossiers sont appréciés par toutes les banques, et même celles qui ont commencé à remonter leurs taux sont prêtes à faire de gros efforts sur les conditions proposées. Il s'agit essentiellement des ménages ayant une situation professionnelle stable (CDI ou fonctionnaire), un niveau de revenus conséquent et un apport représentant au moins 15% du projet immobilier. Si d'après Vousfinancer, les taux moyens sont de 1% sur 15 ans, 1,20% sur 20 ans et 1,40% sur 25 ans, les meilleurs profils, peuvent emprunter à moins de 1 % sur toutes les durées.

À l'inverse, certains profils obtiendront plus difficilement un crédit immobilier ou, du moins, avec un taux d'intérêt beaucoup moins avantageux. C'est par exemple le cas de tous les salariés placés en chômage partiel au cours de ce troisième confinement, en particulier ceux qui exercent dans un des secteurs d'activité les plus touchés par les restrictions sanitaires, notamment l'hôtellerie, la restauration, le tourisme ou encore l'événementiel. Il en va de même pour tous les dirigeants d'entreprise qui exercent dans ces domaines.

4 commentaires

  • 24 avril14:49

    Si on y ajoute les frais négo , notaire , assurance etc ..vite fait d'arriver au taux d'usure très bas et de plus en plus ..donc interdiction légale de prêter même si tu as tous les moyens financiers et garanties pour le faire ...et malgré les alertes des courtiers ..les Autorités ne bougent pas ..


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