Le tirage de ce vendredi 13 juin remet en jeu la somme maximale autorisée par la loterie européenne. Derrière ce plafond historique, une mécanique rigoureuse pensée pour encadrer le jeu et préserver son attractivité.
Ce vendredi 13 juin, les superstitieux croiseront les doigts : le jackpot exceptionnel de l’ EuroMillions , d’un montant de 250 millions d’euros, est toujours en jeu. Faute de grand gagnant mardi, la somme maximale autorisée par le règlement sera une nouvelle fois proposée aux joueurs des neuf pays membres. C’est la deuxième fois seulement dans l’histoire du jeu que le plafond est atteint. Mais pourquoi ne pas laisser la cagnotte grimper indéfiniment ?
Contrairement au Loto français, dont le plafond dépend du nombre de tirages sans gagnant (34 tirages successifs au maximum), l’EuroMillions fonctionne avec une limite chiffrée en euros. À chaque cycle, le jackpot démarre à 17 millions d’euros. En l’absence de gagnant au premier rang – avec les cinq bons numéros et deux étoiles –, il augmente à chaque tirage selon les mises. Une mécanique qui se poursuit jusqu’à atteindre le plafond actuel, fixé à 250 millions d’euros.
Cette somme ne peut alors être proposée que quatre fois consécutives. Si aucun joueur ne la décroche au cinquième tirage, le montant est automatiquement redistribué aux gagnants du rang inférieur, souvent ceux ayant cinq numéros et une étoile. À l’issue de ce cycle, la cagnotte redémarre à 17 millions d’euros.
Un fonctionnement bien plus encadré qu’outre-Atlantique, où les gains peuvent grimper sans limite. Aux Etats-Unis, la loterie Powerball détient le record mondial : en novembre 2022, un trentenaire californien a remporté 2,04 milliards de dollars (1,90 milliard d’euros). Il aurait notamment acheté un coupé sport de collection et plusieurs propriétés de luxe, dont un manoir sur les collines de Hollywood. Une liberté qui fait rêver, mais que les organisateurs européens ont préféré encadrer.
Une limite pensée pour préserver l’équilibre du jeu
Pourquoi cette règle ? Selon la Française des Jeux (FDJ), il s’agit de garantir la stabilité, l’équité et l’attrait du jeu. Un plafond empêche ainsi la formation de cagnottes excessives qui pourraient déstabiliser la répartition des gains ou créer un déséquilibre entre pays participants. Il s’agit aussi de maintenir un rythme soutenu de participation plutôt qu’un phénomène de «tout ou rien» dépendant de rares tirages records.
Ce plafond est encadré par le code de la sécurité intérieure, qui régit en France le fonctionnement des jeux de hasard à grande échelle. La FDJ et ses homologues européens doivent donc se conformer à un cadre commun, conçu pour éviter les dérives tout en continuant d’attirer les joueurs.
En progression continue depuis 2020
Le plafond actuel de 250 millions d’euros n’a pas toujours existé. Il a été progressivement relevé au fil des dernières années. Jusqu’en 2020, la limite était de 190 millions d’euros. Depuis, elle a été augmentée à plusieurs reprises : 200, 210, 220, 230, 240… puis 250 millions depuis 2023. Ce seuil n’a été atteint qu’une seule fois, le 28 mars dernier, lorsqu’un joueur autrichien a validé la bonne combinaison lors d’un tirage marqué par une forte affluence et une annonce des résultats retardée de plusieurs heures.
Pour qu’un nouveau relèvement du plafond ait lieu, il faudrait un accord entre les neuf pays membres de la communauté EuroMillions, ainsi que trois micro-Etats participants. En attendant, aucune grille ne pourra rapporter davantage que 250 millions d’euros. Si la chance vous sourit ce vendredi 13, vous savez désormais pourquoi vous ne pourrez pas empocher plus.
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