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Payez-vous votre DPE au juste prix? Découvrez les tarifs par département
information fournie par Le Figaro 06/12/2023 à 06:00

EXCLUSIF - Le prix moyen d’un diagnostic de performances énergétiques (DPE) en France est de 172 euros pour un appartement de 3 pièces et de 191 euros pour une maison, selon une étude publiée en exclusivité. Mais les disparités sont énormes avec des prix de 50 à 1800 euros selon les prestataires.

En l’espace de quelques années, le poids du DPE (diagnostic de performance énergétique) n’a cessé d’augmenter. Les 7 lettres de A à G qui permettent de classer les logements jouent désormais un vrai rôle dans la fixation des prix immobiliers mais aussi dans l’aptitude à attirer ou non un locataire. Et le mouvement devrait encore s’amplifier avec le fait que le DPE sera obligatoire l’an prochain pour prétendre à des subventions. Problème: ce DPE appelé à venir central pose encore de vraies questions de fiabilité et la filière des diagnostiqueurs peine à fournir des prestations très homogènes.

C’est d’ailleurs ce que l’on peut retenir de cette étude sur les prix des DPE à travers la France métropolitaine, réalisée par la plateforme en ligne de réservation de DPE Kiwidiag.com, et publiée en exclusivité par Le Figaro. On y découvre ainsi que si les prix moyens de chaque département se concentrent assez nettement autour de la moyenne nationale de 172 euros, les disparités sont particulièrement fortes si l’on regarde les prix extrêmes pratiqués. On a notamment du mal à comprendre comment un diagnostiqueur des Alpes-Maritimes peut afficher un prix de 50 euros (incluant le déplacement et la rédaction du rapport) et garantir une prestation de bonne qualité. De la même façon, comment peut-on envisager de réclamer 900 euros (pour un appartement) voire 1800 euros pour une maison pour une prestation censée être assez standardisée?

Densité des diagnostiqueurs et poids des déplacements

«Ces prix extrêmes correspondent à des aberrations qui sont finalement absorbées dans la moyenne générale, note Jeremy Pensieri, cofondateur de Kiwidiag. I l y a des diagnostiqueurs qui tentent un «coup» avec un prix très élevé, et ne doivent pas en faire beaucoup à ce tarif. À l’inverse, il y a aussi des diagnostiqueurs en reconversion professionnelle qui ne paient pas la TVA et tentent parfois de casser les prix sur un marché difficile.» L’étude révèle qu’en général on constate une corrélation assez basique (même si elle reste faible): plus les diagnostiqueurs sont rares par rapport au nombre de logements, plus les prix sont élevés. C’est ainsi qu’en Île-de-France ou dans les Bouches-du-Rhône les prix sont assez bas car les diagnostiqueurs ne manquent pas alors que dans les Landes, ils sont plus rares et donc plus chers.

Il reste portant des secteurs où cette règle ne se vérifie pas: la Mayenne dispose ainsi du plus grand nombre de diagnostiqueurs par logement tout en affichant des prix parmi les plus élevés de France. Comment expliquer par ailleurs que la Manche affiche un tarif presque deux fois plus élevé que la moyenne ou que la Saône-et-Loire est à 60% en dessous du tarif moyen? «Il y a parfois des éléments de frais de déplacement à prendre en compte, précise Jeremy Pensieri. L’étude porte sur l’achat d’un seul DPE et sur cette seule prestation, les prix forfaitaires seront souvent majorés dans les départements les moins denses car le diagnostiqueur peut avoir à effectuer des trajets sur des distances très variables.»

Et pour l’avenir, faut-il s’attendre à une hausse des tarifs? «Actuellement tous les éléments poussent dans ce sens, estime Pascal Salewyn, cofondateur de Kiwidiag. Les prix des formations augmentent, le logiciel est cher et la durée du diagnostic a tendance à augmenter. Mais pour le moment, les tarifs restent stables car ce marché, comme celui de l’immobilier en général connaît un très fort ralentissement.» Le fait que le DPE devienne obligatoire l’an prochain dans tous les parcours de demandes de subvention pourrait bien changer la donne. «Pour l’instant, la mise en place concrète de cette mesure apparaît encore floue, souligne Pascal Salewyn, ce qui rend le marché peu lisible pour le moment.»

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