Montpellier exige une œuvre d'art par projet immobilier-iStock-Daniel OUDIN.jpg
Un comité spécialement créé pour piloter le choix des œuvres
Pour investir à Montpellier, il faudra maintenant intégrer une œuvre d’art au projet immobilier, comme l’ont annoncé les responsables de cette ville du sud de la France. Résultat, le Copaqo (Comité d'orientation et de pilotage artistique pour la qualité des œuvres) a été lancé le 15 novembre dernier par la Métropole de Montpellier. Ce comité est composé d’une vingtaine de personnes, ayant pour mission le pilotage artistique et le choix des œuvres d’arts qui seront intégrées à tous les nouveaux projets immobiliers. « Il s'agit d'une première en France, mais je pense que nous serons rapidement copiés », a indiqué Numa Hambursin, directeur du Copaqo, lors de la présentation des premières œuvres.
Montpellier bientôt la nouvelle capitale européenne de la culture ?
Alors que Montpellier est en pleine expansion, les responsables de la ville ont bien l’intention d’en faire un « musée à ciel ouvert ». Cette décision s’inscrit dans la candidature de la ville pour devenir capitale européenne de la culture en 2028. Pour rappel, Montpellier possède déjà un tramway unique, élu plus beau de France, dont le design avait été confié à des artistes. « Toutes les grandes villes d’art ont connu un âge d’or quand se conjuguent la détermination de la puissance publique et les initiatives privées », pointe Numa Hambursin.
Une clause intégrée à chaque nouveau projet
Pour chaque nouveau projet immobilier, une clause est désormais ajoutée qui concerne l’ensemble des projets immobiliers, sociaux ou accessibles à tous, développés sur le territoire de la métropole, comme l’a précisé Antoine Coste, porte-parole d'Altémed, à l’AFP. Cette clause intègre donc l’ajout d’une œuvre d’art qui doit être validée par le Copaqo. Cette œuvre peut être une sculpture, une fresque, une installation ou encore du street art. Le comité veillera donc à ne pas commettre d’erreurs d’attribution et à varier les artistes sélectionnés.
Un budget de 10 000 euros minimum pour chaque œuvre d’art
Par ailleurs, le budget alloué à chaque œuvre d’art devra obligatoirement représenter minimum 1% de la valeur de la charge foncière du lot, avec un plancher minimum de 10 000 euros. Une fois validées et installées, ces œuvres seront ensuite exposées dans les collections publiques de la métropole. Montpellier espère ainsi comptabiliser une centaine d’œuvres d’ici 2026, dont certaines seront visibles de l’espace public. « Actuellement, la vingtaine de projets validés vont de 15.000 à plus de 100.000 euros, avec une répartition équitable entre des œuvres proposées par des artistes jeunes et des talents confirmés, et entre ceux présents localement et ceux actifs au niveau national et international », a indiqué Numa Hambursin.
10 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer