
La propriétaire de l'appartement va notamment devoir à ses frais évacuer et entreposer les meubles de sa locataire décédée. (GregMontani / Pixabay)
Une femme âgée qui louait depuis 12 ans l’appartement dans lequel elle vivait à Reims (Marne) est décédée en décembre 2024. La propriétaire du logement, âgée de 79 ans, a éprouvé de grandes difficultés à reprendre possession de son bien, raconte L’Union mardi 19 août. Pour commencer, elle n’a été informée de la mort de sa locataire que deux mois après le décès.
Des enchères à venir
Les héritiers de l’occupante du logement n’ont pas souhaité accepter la succession de la défunte. Il revient donc à la propriétaire de prendre financièrement en charge l’ensemble des frais engendrés par la récupération de son bien immobilier, et notamment l’évacuation des meubles de la locataire et leur stockage. Le mobilier sera par la suite vendu aux enchères à la demande de l’Etat.
Atteinte d’un cancer et n’ayant comme revenus que sa pension retraite et le loyer qu’elle percevait, la propriétaire a expliqué ne pas savoir dans quel état se trouvait son appartement. Elle n’a en effet pas été autorisée dans un premier temps à entrer dans le logement, empêchant entre autres d’estimer les frais de déplacement des meubles, a déploré la fille de la septuagénaire.
Des clés disparues
Les deux femmes regrettent que l’agence en charge de la location du bien ne les ait pas prévenues du décès de la locataire et se disent choquées de la manière dont l’entreprise les traite. Les héritiers de l’occupante ont affirmé avoir remis les clés de l’habitation au notaire, qui assure quant à lui ne pas les avoir. Après avoir adressé une mise en demeure, la propriétaire a récemment obtenu le droit d’accéder à son logement en payant un serrurier pour forcer la porte.
Atteinte d’un cancer, elle a confié ne pas savoir si elle serait un jour remboursée des dépenses engagées pour reprendre possession de son bien et pouvoir le vendre. Un spécialiste interrogé par nos confrères a indiqué que toute succession refusée est prise en charge par le service des domaines de la préfecture. Il a précisé qu’un remboursement des frais avancé était prévu mais qu’il fallait en faire la demande et attendre souvent plus d’un an.
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