
Malus écologique / plus de véhicules touchés dès 2025-fill-pixabay.jpg
Malus écologique, de quoi parle-t-on exactement ?
Le 1er janvier 2008, le malus écologique se substituait à la taxe additionnelle sur les certificats d’immatriculation pour les véhicules n’ayant jamais été immatriculés en France. Étaient alors soumises à cette taxe, les voitures émettant plus de 161 g de CO2/km ou dont la puissance administrative excédait 5 chevaux-vapeur. Depuis, les règles n’ont cessé de se durcir…. Ainsi, en 2024, le seuil de déclenchement était de 118 g de CO2/km, tandis que la dernière tranche du barème s'élevait à 60 000 euros pour les véhicules ayant un taux de CO2 supérieur à 193 grammes de CO2/km. Au 1er janvier 2025, le seuil sera de nouveau abaissé à 113 g/km de CO2. Les véhicules les plus polluants quant à eux seront encore plus taxés, avec un plafond qui sera fixé à 70 000 € pour les émissions dépassant 193 g/km. De nouvelles règles interviendront ensuite en 2026 puis 2027, avec des seuils de déclenchement respectifs qui passeront à 106 g/km, puis à 99 g/km. Outre les critères liés aux chevaux fiscaux et aux émissions de CO2, le poids des véhicules est également dorénavant générateur de taxe… Un impôt, qui jusqu’à cette année concernait les véhicules de plus de 1,8 tonne, mais dont le seuil a été récemment abaissé à 1,6 tonne.
Simultanément, le bonus fond comme neige au soleil
Le bâton étant souvent accompagné d’une carotte, le malus écologique était doublé, à son lancement, de son pendant vertueux appelé « bonus écologique ». Son objectif : favoriser, par une aide à l’achat, les véhicules neufs avec une empreinte carbone peu élevée. Cette aide, conditionnée à de nombreux critères, dont le score écologique du véhicule et les revenus fiscaux des demandeurs, n’a cessé d’être revue à la baisse. Le 14 février 2024, le montant maximal diminuait ainsi de 1 000 euros pour les ménages les plus aisés. En 2025, la prime devrait encore diminuer, passant de 4 000 à 3 000 €.
Des annonces qui passent mal…
Qualifiée d’”impôt déguisé” pour les automobilistes et de “menace pour l'industrie” par Luc Chatel, le président de la Plateforme automobile, cette mesure a aussi suscité des réactions chez les grands patrons du secteur automobile. Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, a ainsi estimé qu' « elle ne favorise ni les citoyens ni les constructeurs ». Luca de Meo, le PDG de Renault, a quant à lui évoqué une taxe “excessive”.
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