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Ma Prime Rénov’: ce qui va changer pour votre logement en 2024
information fournie par Le Figaro 11/10/2023 à 20:00

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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En 2024, changer uniquement vos fenêtres ou votre vieille chaudière ne suffira plus pour bénéficier d'une aide de l'État, si vous possédez un logement énergivore.

Le temps presse, pour la rénovation des logements. Le 1er janvier 2025, il sera interdit de louer un bien dont le DPE (Diagnostic de performance énergétique) est G. Plus de 670.000 appartements ou maisons sont concernés en France, selon Patrice Vergriete, ministre du Logement. Pour inciter les Français à faire plus de travaux, le gouvernement a décidé de mettre le paquet. En 2024, cinq milliards d'euros seront alloués pour les aides à la rénovation énergétique. Soit 1,6 milliard d'euros de plus.

L'objectif? Améliorer le DPE de 2 millions de logements en 2024. Parmi eux, 200.000 devront faire l'objet d'une rénovation globale: changer de chauffage, de fenêtres ou encore isoler les murs ou les combles. Un objectif (très) ambitieux car actuellement, ces multi-travaux concernent seulement 65.000 logements. « C'est un axe d'amélioration », reconnaît-on dans l'entourage de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. Dans ce but, le gouvernement a décidé de changer les règles.

Pour bénéficier de l'aide Ma Prime Rénov' , les propriétaires de logements énergivores (DPE classés F ou G) devront s'engager à réaliser au moins deux travaux. « Ils devront par exemple remplacer leur vieille chaudière par une pompe à chaleur et isoler leurs murs ou réaliser deux isolations », explique-t-on au ministère de la Transition énergétique. Dans le cas d'un «mono-geste», Ma Prime Rénov' ne sera versée qu'aux propriétaires de biens dont le DPE est classé entre A et E, et donc plus pour ceux qui possèdent des passoires thermiques.

Solliciter sa banque pour un éco-PTZ

Quid des aides? Là encore, il y a du nouveau. Car pour inciter les ménages, notamment les plus modestes, à réaliser plusieurs travaux, il faut les aider financièrement. Le gouvernement a décidé d'augmenter les aides pour réduire la somme que devront payer de sa poche les propriétaires. Ainsi, un couple avec un enfant qui gagne 25.000 euros par an et possède une maison classée «F», touchera, en 2024, une aide totale d'environ 60.000 euros pour des travaux de plus de 70.000 euros (isolation des murs par l'extérieur, installation d'une pompe à chaleur, isolation de la toiture, ventilation, changement de fenêtres, protections solaires) nécessaires pour faire passer le DPE à B. Autre exemple: un couple sans enfant qui touche 35.000 euros par an. Pour faire passer le DPE de leur maison de G à D, ces propriétaires vont débourser plus de 53.000 euros de travaux (isolations des murs, pompe à chaleur, isolation de la toiture et ventilation). Ils bénéficieront d'une aide d'un peu plus de 30.000 euros, en 2024.

Dans les deux cas, le reste à charge, bien que trois fois inférieur à celui que les propriétaires auraient déboursé en 2023, est encore très élevé (10 à 13.000 euros). « Pour le financer, les ménages peuvent bénéficier d'un éco-PTZ (qui a été prolongé jusqu'à la fin du quinquennat, en 2027) qu'ils peuvent solliciter auprès de leur banque », souligne-t-on au sein du gouvernement qui réclame une « mobilisation collective ». Des banques donc mais aussi des artisans. Or, la filière manque de bras. Pour tripler les rénovations globales, des efforts sont nécessaires dans ce domaine. Selon France Stratégie, 200.000 professionnels supplémentaires sont nécessaires d'ici 2030. Dernière difficulté et pas des moindres: améliorer la fiabilité du DPE. Outil que Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des finances, veut modifier. « Le DPE est fiable mais améliorable , reconnaît-on dans l'entourage de Christophe Béchu. Des travaux sont en cours et des annonces seront faites dans les prochaines semaines pour le rendre plus fiable notamment dans les copropriétés et pour les petites surfaces. »

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