
Location : les loyers des studios neufs dans les grandes villes sont plus bas que pour les logements plus vieux
Une récente étude réalisée par l’agence nationale de l’information pour le logement (Anil) met en avant une baisse du prix moyen des loyers des studios construits depuis 2005 dans 25 grandes villes françaises. Les experts expliquent cette tendance par le plafonnement des loyers sur de nombreux logements et la multiplication des programmes immobiliers en périphérie des villes.
Les loyers moyens des studios bâtis depuis 2005 dans les grandes villes françaises sont plus bas que ceux des mêmes appartements construits entre 1991 et 2005. La forte demande présente sur ces marchés urbains tendus ne change rien au phénomène, indique l'étude publiée début septembre par l'Agence nationale d’information sur le logement (ANIL), La Fédération nationale des agences d'urbanisme (FNAU) et le réseau des observatoires des loyers.
Bordeaux et Toulouse comme exemples
Le rapport s'est intéressé à 25 agglomérations françaises. Les auteurs du rapport s'appuient sur les données de l'année 2018 fournies par les observatoires locaux des loyers, rapporte Capital . Les chiffres viennent compléter les informations initialement communiquées par ces organismes en janvier 2017.
À Bordeaux, les loyers des studios construits après 2005 sont ainsi 22 % moins chers que ceux sortis de terre les quatorze années précédentes. Le constat est le même à Toulouse, avec des T1 loués pour 10,5 euros le mètre carré, soit 12 % de moins que les studios plus anciens. Une seule exception a été relevée. À La-Roche-sur-Yon (Vendée), les loyers des studios récents sont supérieurs de 3 % à ceux des autres biens construits entre 1991 et 2005.
Les effets des aides gouvernementales
Pour expliquer ces loyers en baisse pour les studios les plus récents, les experts mettent en avant la multiplication des dispositifs d'incitation fiscale mis en place pour les acheteurs de biens immobiliers neufs destinés à la location. Les « plans » Pinel, Duflot, Scellier ou Borloo impliquent en effet un plafonnement des loyers afin de permettre aux locataires les moins favorisés de se loger.
Plus de la moitié des T1 dans les zones étudiées relèvent d'ailleurs de ces programmes. Le rapport montre également que depuis 2005, les quartiers centraux des grandes villes sont délaissés par les constructeurs d'habitations neuves au profit des zones périphériques. Or, les prix pratiqués dans ces dernières sont moins élevés. Deux phénomènes qui provoquent une baisse des prix sur l'ensemble du marché.
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