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Les friches, une solution pour créer plus de logements sans artificialiser les sols
information fournie par Le Figaro 04/07/2022 à 08:30

(Crédits photo : Unsplash - Micha Franczak )

(Crédits photo : Unsplash - Micha Franczak )

Le réemploi des 7200 friches dénombrées en France permettrait de respecter une certaine sobriété foncière.

Quel cadre plus emblématique, pour une conférence sur la transformation des friches en logements ou en bureaux, que ce lieu chargé d'histoire qui abritait l'ancien siège de la Société Générale, à Metz? La salle des coffres, au sous-sol, dissimulée derrière une porte blindée, semble être le dernier vestige évocateur de la banque. Les coffres des anciens clients sont encore là, même s'ils sont vides depuis 4 ans, la Société Générale ayant déménagé quelques mètres plus loin.

« Les friches ont souvent une connotation négative même si on va être obligés de faire de la consommation raisonnée de foncier », assure Jérôme Barrier, directeur général de l'aménageur SEBL Grand Est et de la Société d'Aménagement et de Renouvellement de l'EuroMétropole de Metz (Saremm). Elles ont souvent l'image de zones polluées, délaissées, avec des sols contaminés. Rien que le terme de friche ne séduit pas forcément. Chez Arcelormitall, on préfère les appeler « zones déstressées », selon Christophe Ostolani, responsable du développement immobilier du groupe.

Mais qu'est-ce qu'une friche? « Il n'existe pas de définition de la friche juridiquement en France », explique Marjorie Tendero, professeur assistante à l'école l'Essca et chercheuse associée au laboratoire Smart, experte de la reconversion des friches. Ces « morceaux de territoire qui ont perdu leur usage deviennent des atouts alors qu'ils étaient une contrainte », comme l'indique Cevan Torossian, directeur études et recherches chez Arthur Loyd, un réseau national de conseil en immobilier d'entreprise.

1450 friches dans le Grand Est

Ces anciens sites industriels à l'abandon ou ces anciens champs agricoles laissés en jachère constitueraient donc une opportunité pour lutter contre l'artificialisation des sols. D'autant que le centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement ou Cerema en recense 7200 en France dont 1450 dans le Grand Est et plus de 360 rien qu'en Moselle. « Le potentiel des friches industrielles sur tous les territoires est là. Une clinique désaffectée à Villeurbanne qui n'a plus d'électricité et qui est glauque, on en a fait un lieu d'entraînement pour les pompiers », affirme Vincent Aurez, directeur de l'innovation et du développement durable chez Novaxia, une entreprise spécialisée dans la transformation de bâtiments vides ou obsolètes en logements. Il observe notamment plus de 4 millions de mètres carrés de bureaux vides en Île-de-France.

Autre exemple de métamorphose, l'espace K: un site industriel de 30 hectares spécialisé dans la fabrication de pneus à Toul en Meurthe-et-Moselle (54), l'usine Kleber, qui a été reconverti en 2000 m² de bâtiments industriels et tertiaires dix ans après sa fermeture, par SEBL Grand Est, pour 17 millions d'euros. « Aujourd'hui, on a commercialisé la totalité des espaces construits et 85% des espaces à construire et il y a déjà 350 emplois de créés alors que 800 emplois avaient été perdus », se réjouit Jérôme Barrier. Vincent Aurez assure que « le recyclage urbain est l'avenir ». Une opinion que le gouvernement semble d'ailleurs partager. Il a annoncé en janvier dernier consacrer 750 millions d'euros pour la réhabilitation des friches .

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