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Les factures de chauffage au fioul et au bois ont flambé en 2020
information fournie par Le Figaro15/01/2021 à 06:00

(Crédits photo : Unsplash - Alex Perz )

(Crédits photo : Unsplash - Alex Perz )

Les chaudières au fioul, que le gouvernement veut éradiquer en 2022, coûtent le plus cher aux Français.

Plus de 140 euros par mois. C'est ce que les Français ont dépensé en moyenne chaque mois en 2020 pour se chauffer, selon une étude d'Effy, spécialisée dans la rénovation énergétique des logements. Au total, ce sont 1684 euros qui sont partis dans les dépenses en énergie. Soit l'équivalent d'1,1 smic (qui s'est élevé à 1539 euros par mois en 2020). La bonne nouvelle? Ce budget est en très légère baisse par rapport à 2019: -0,7% (le budget chauffage était de 1696 euros par mois en 2019).

Mais selon l'énergie que vous utilisez, votre facture sera plus ou moins salée. Elle l'est particulièrement pour les 3,5 millions de Français qui se chauffent au fioul. Ces chaudières, qui ne pourront plus être installées à partir du 1er janvier 2022, sont non seulement les plus coûteuses mais leur tarif a flambé en 2020: +10,2% à 2108 euros par mois.

À noter que 37% des foyers qui en possèdent une, n'ont pas prévu de la remplacer, faute de moyens financiers, selon un sondage d'Effy. La plupart, notamment les plus modestes, espèrent que les aides de l'État pourront couvrir une grande partie du coût des travaux. « Nous préparons un dispositif où les ménages n'auront pas à avancer d'argent tant qu'ils n'auront pas réalisé des économies sur leur facture de chauffage », annonce Frédéric Utzmann, président d'Effy.

La spectaculaire envolée du bois

Les 63% restants prévoient, quant à eux de remplacer leur chaudière au fioul. Deux alternatives classiques: l'électricité et le gaz. Le gouvernement a d'ores et déjà prévu d'interdire, dès l'été 2021, la seconde source pour les logements neufs. Tout en assurant qu'il ne s'agit pas d'un retour au 100% électrique car l'exécutif reconnaît que ce mode de chauffage est « plus cher (que le gaz) à l'usage et pèse plus fortement sur le réseau électrique au plus fort de l'hiver ».

La preuve en chiffres: 1777 euros par mois pour l'électricité - en baisse de 1,4% par rapport à 2019 - et 1369 euros pour le gaz - en recul de 5,3% par rapport à 2019 -, soit un écart de plus de 400 euros (!). « Ces reculs inattendus nous montrent que nous pouvons faire des économies, sans forcément faire des travaux mais en adoptant des gestes rationnels. On coupe/baisse le chauffage quand on est absent », analyse Audrey Zermati, directrice stratégique d'Effy.

À surface égale, l'électricité est, a contrario, l'énergie la plus coûteuse: 16 euros par m² contre 15 euros pour le fioul et 11 euros le gaz. Les habitations équipées au fioul sont généralement plus grandes (140 m² en moyenne) que celles dotées d'installations à l'électricité dont la surface moyenne est de 111 m².

Au final, c'est encore et toujours le bois, qu'utilisent plus de 7 millions de foyers, qui reste l'énergie la moins coûteuse: 1147 euros par mois. Mais, à l'instar du fioul, la facture du bois a enregistré une spectaculaire envolée de plus de 51% (759 euros par mois en 2019). «Le chauffage au bois se module en fonction de la présence dans la maison. Du fait du confinement et du télétravail, les ménages ont été souvent chez eux» , explique Audrey Zermati.

Surtout, se chauffer au bois nécessite de disposer d'un important espace de stockage. Ce qui implique de sacrifier une partie de la surface habitable pour installer un silo ou un stockage en vrac. Ce qui n'est pas donné à tout le monde et n'est pas forcément dans l'air du temps, les Français songeant à s'agrandir plutôt pour télétravailler par exemple.

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