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Les Belges sont devenus les étrangers les plus friands de la pierre française
information fournie par Le Figaro 16/07/2024 à 06:00

Une maison éclusière du Couëdic (Crédits: Wikimedia Commons - Tsaag Valren)

Une maison éclusière du Couëdic (Crédits: Wikimedia Commons - Tsaag Valren)

En moins de dix ans, les Britanniques, historiquement en tête du classement des étrangers non-résidents les plus actifs dans l'Hexagone, ont vu leur avance fondre comme neige au soleil.

Sale période pour nos amis britanniques! Pour la deuxième édition consécutive, la sélection anglaise a perdu en finale de l'Euro de football, cette fois-ci face l'Espagne, ce dimanche . Côté immobilier, on a appris que la la Grande-Bretagne a perdu un autre trône: les Britanniques ne sont plus les étrangers non-résidents les plus friands de la pierre française. Lentement mais sûrement, leurs poursuivants ont grignoté leur retard qui paraissait pourtant irrattrapable. Qui sont les nouveaux numéros un? Ni les Américains - qui sont en tête de ce même classement mais exclusivement à Paris et en proche banlieue - ni les Allemands, encore moins les Russes. Ce sont les Belges .

Étonnant? Pas tant que cela. Car ils ont souvent été deuxièmes derrière les Britanniques (c'est l'inverse pour les étrangers résidents). En moins de dix ans, les Belges ont réussi à faire fondre leur retard de 20 points (34% des achats réalisés par les étrangers non-résidents contre 14% en 2015). En 2023, nos voisins du plat pays affichent même une avance de trois points (19,5% contre 16,4%), selon le Crédit commercial de France (ex-HSBC France) qui a compilé les données des notaires du Grand Paris et de la base Perval (province) pour publier une étude sur le marché immobilier français pour les étrangers. La proximité de la Belgique avec la France et la sécurité de l'immobilier français sont autant de raisons de leur intérêt pour la pierre hexagonale. « Les Belges aiment la France pour trois raisons: les proximités linguistique et géographique, et l'attachement à une région où ils ont passé bien des vacances pendant leur enfance, notamment en Provence (Mont Ventoux, Luberon...)», analyse Audrey Fauvette, responsable de l'étude. Reste à savoir si l' instabilité politique qui touche actuellement la France ne freinera pas leurs envies d'Hexagone.

Les Britanniques vont-ils revenir?

Côté destinations, là où les Britanniques privilégient la Nouvelle-Aquitaine (budget moyen de 193.500 euros), l'Occitanie (236.300 euros) et l'Auvergne-Rhône-Alpes (193.500 euros), les Belges non-résidents sont plutôt friands de la Provence, de l'Occitanie ou des Hauts-de-France. Leur budget moyen, dans chacune de ces trois régions, varie presque du simple au triple: respectivement 548.500, 221.700 et 194.100 euros, à comparer avec les 230.000 euros que déboursent, en moyenne, les Français pour acquérir un logement. Si les Belges ont mis le cap sur le sud en 2022, ils ont réduit leur temps de parcours en 2023 pour se tourner vers le nord. « L'accès au crédit a été plus compliqué pour les Belges, comme pour tous les non-résidents, qui ont opté pour des régions aux prix plus abordables, leur permettant d'acheter cash. D'autres ont préféré reporter leurs achats et attendre que les taux de crédit e t les prix baissent encore », décrypte Audrey Fauvette.

Mais si la Belgique a réussi à décrocher la première place, c'est aussi et surtout grâce aux départs massifs de Britanniques. « Le nombre d'acquisitions réalisées par des résidents fiscaux britanniques a chuté de 20% et la valeur de ces achats, de 28% », souligne Audrey Fauvette. La faute au Brexit en 2016 et l'effondrement de la livre sterling face à l'euro qui s'en est suivie. À celà s'ajoutent le contexte inflationniste et une règle que les Britanniques espèrent bien voire supprimée: les étrangers non européens ne peuvent pas circuler dans l'Espace Schengen, pour des courts séjours, plus de 90 jours sur une période de 180 jours . Trois handicaps qui ont obligés beaucoup de Britanniques à vendre leurs biens immobiliers. Mais, alors que la livre repart de l'avant depuis deux mois face à l'euro, la donne pourrait changer si cette tendance se confirme dans les prochains mois. « Les Britanniques disparaissent brutalement quand la livre sterling n'est pas favorable. Mais dès que le taux de change redevient favorable, ils reviennent en masse car ils ont une passion de l'immobilier français », souligne Me Thiery Delesalle, notaire à Paris.

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